Le professeur de français de Rose, en classe de 6ème, fournissait à ses élèves à la fin de l’étude de chacun des thèmes du programme, une liste de lectures conseillées pour approfondir les notions vues en classe.
Dans le cadre de l’étude des textes mythologiques, elle avait notamment conseillé cette collection : Les Histoires noires de la mythologie, chez Nathan.
L’éditeur présente ainsi cette collection : « des romans « noirs » dont le héros ou l’héroïne est un personnage légendaire de la mythologie, connu pour son destin tragique.
Une réécriture originale des grands mythes pour découvrir notre patrimoine culturel avec, à la fin de chaque ouvrage, un dossier complet sur le mythe, son origine et ses différentes interprétations à travers les siècles. »
J’ai trouvé cette collection très bien faite, puisque chaque mythe est raconté sous la forme d’un roman et permet de découvrir l’histoire de ces héros dont nous connaissons le nom, mais pas forcément le destin.
J’ai donc décidé d’acquérir toute la collection, au rythme de 3 romans par mois (chaque livre coûte 5,95 €).
Et nous avons décidé avec Rose, pendant ces vacances d’été, de reprendre les romans que nous avons déjà lu et d’en écrire un petit résumé en resituant les personnages ; nous nous sommes en effet rendus compte que tous ces héros sont quasiment liés entre eux par des liens de parenté.
Afin de garder une trace de ces résumés, je les publierai ici au fur et à mesure de leur rédaction.
Nous avons commencé aujourd’hui avec le 1er tome de la collection « Œdipe le Maudit », de Marie-Thérèse Davidson.
L’arbre généalogique d’Œdipe
Le Mythe d’Œdipe
Œdipe a été confié bébé par son père à un serviteur avec pour mission de l’abandonner aux bêtes sauvages. Un berger recueille l’enfant et le remet au Roi de Corinthe Polybe et à son épouse Mérope, qui l’adoptent.
Devenu adulte, Œdipe consulte la Pythie à Delphes. L’oracle l’informe qu’il tuera son père et se mariera avec sa mère. Effrayé par cette prédiction, le jeune homme décide de quitter définitivement Corinthe afin de protéger ses parents de ce sinistre destin.
Pendant son voyage, sur un coup de sang, il tue un voyageur et ses serviteurs qui lui ont manqué de respect.
Son périple le mène jusqu’à Thèbes, assaillie par la terrible Sphynx qui massacre tous les jeunes hommes de la ville. Œdipe aura le dessus sur la créature monstrueuse en parvenant à trouver la réponse à l’énigme que lui sera soumise.
Il est alors proclamé Roi de Thèbes par ses habitants, et se marie avec Jocaste, devenue depuis peu veuve de Laïos, l’ancien Roi. Quatre enfants naîtront de cette union : deux garçons, Etéocle et Polynice et deux filles, Antigone et Ismène.
Vingt ans après son arrivée triomphale à Thèbes, une terrible épidémie de peste s’abat sur la ville. Créon, le frère de Jocaste est envoyé à Delphes pour consulter la Pythie. A son retour, il explique qu’une souillure infecte est présente dans la population de la ville, et qu’il s’agit du meurtrier de Laïos. Le seul moyen de faire cesser l’épidémie est de bannir cet homme.
Œdipe apprendra que Jocaste avait eu un fils avec Laïos, mais que l’enfant a été abandonné à la naissance après qu’un devin ait prédit qu’il tuerait son père. Il aura également connaissance du fait qu’il a été adopté par Polybe et à son épouse Mérope.
Il finira par comprendre qu’il est cet enfant, fils de Laïos et de Jocaste et que la prophétie de la Pythie s’est bien réalisée : il a tué son père et épousé sa mère.
Suite à ces révélations, Jocaste se pend et Œdipe se perce les deux yeux, devenant aveugle. Il sera chassé de Thèbes par ses fils Etéocle et Polynice. Il quitte la cité avec Antigone et trouve refuge à Athènes, sous la protection de son roi, Thésée. Ismène sa seconde fille l’a rejoint juste avant sa mort.
Mieux connaître Œdipe
- L’origine d’Œdipe
Œdipe a peut être une origine historique fondée sur des faits réels, mais il subsiste une incertitude car cette origine est trop lointaine, avant la découverte de l’écriture.
- Œdipe et l’épopée
Une épopée est un « très long poème qui retrace les aventures de héros aux qualités surhumaines confrontés à des adversaires et à des dangers tout aussi inouïs. Ces poèmes, avant d’être fixés par l’écriture, étaient récités lors des fêtes, des cérémonies. »
Il existait une Œdipodie au VIIIe ou VIIe siècle avant Jésus-Christ, aujourd’hui disparue. - Œdipe et la tragédie
Une tragédie est « une forme théâtrale née à Athènes au VIe siècle av. J-C et qui s’épanouit au Ve. Elle était représentée lors de grandes fêtes religieuses. Chaque pièce mettaient en scène un épisode de la vie d’un héros, menacé par des forces supérieures, dieux ou destin. Pendant toute la pièce, ce personnage cherche à échapper à cette menace, en vain. Rien n’apaise les dieux : le héros est rattrapé et écrasé par son destin. »Œdipe sera ainsi le héros de nombreuses tragédies :
Œdipe -Roi de Sophocle (Athènes, Ve siècle av. J-C)
Œdipe de Sénèque (Rome, Ier sièce ap. J-C)
Œdipe de Pierre Corneille (1659)
Œdipe de Voltaire (1718)
La Machine infernale de Jean Cocteau (1934) - Œdipe et la peinture
Œdipe et le Sphinx de Jean Auguste Dominique Ingres (1808 – Musée du Louvre)
Œdipe et le Sphinx (Kylix à figures rouges – vers 470 av.JC – Musée du Vatican)
Suicide de Jocaste – Œdipe se crevant les yeux – Combat d’Etéocle et Polynice
Enluminure du De mulieribus claris de Boccace – Français 598, fol. 36 – Début XVe siècle – BnF
Œdipe et Antigone – Huile sur toile d’Edouard Krug – 4e quart du XIXe siècle
Musée municipal de La Roche-sur-Yon
Le mythe d’Œdipe
Œdipe commet le plus grand des sacrilèges : le parricide et l’inceste, mais dans la plus totale ignorance, puisqu’il est manipulé par les dieux.
« Néanmoins, la faute est là, irrémédiable, et le repentir du héros n’y changera rien. Maudit par les dieux, il se crève les yeux et s’exile sur les routes.
Œdipe est devenu un mythe, c’est-à-dire un récit dont les événements, souvent très graves, ont une portée universelle et font sens pour tous – ils entrent alors dans la mémoire collective.
Grâce à cette légende d’Œdipe, on a pu mettre un nom sur le tabou de l’inceste. On
appelle tabou une interdiction à caractère religieux ou moral, ayant une portée pour l’humanité entière. Épouser sa propre mère est un tabou, c’est-à-dire une interdiction qu’il ne faut pas transgresser. »
Source : extranet.editis.com/it…/e/eccc1ac7d131333835363335383738363836323434.pdf
Merci pour tout ça… Avec N. qui rentre en 6ème, je pense que ces articles vont m’être bien utiles !
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Avec plaisir ! Je pense compléter dans les jours à venir avec d’autres travaux réalisés en 6ème. Surveille le blog 😉
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