Co-schooling en Histoire ~ Classe de 6ème ~ Les débuts de l’humanité

Dernièrement, je partageais un billet sur les révisions que nous avons faites avec Rose concernant son cours d’Histoire de 5ème, pour lesquelles j’avais fait des recherches et rédigé une sorte de synthèse afin de l’aider à mieux retenir sa leçon.

Constatant que ce type de synthèse me permettait également de me rafraîchir la mémoire et de me remettre en tête ces notions, avant de les aborder avec Manech et Anaé, je me suis dit que ce serait peut être intéressant de reprendre le programme d’Histoire de 6ème, qui, depuis 2016, débute avec l’apparition de l’homme sur terre.

Le premier thème du programme de 6ème s’intitule « L’histoire de l’humanité et ses migrations » lui-même organisé en trois chapitres, dont le premier est « Les début de l’humanité », que j’ai synthétisé ici, après consultation de plusieurs ressources trouvées sur le net :
Histoire au fil de l’eau
Fiches imprimables
Lutin Bazar
Le blog pédagogique de M. Ferrand

Introduction

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Les pré-humains

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Les premiers hommes

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Annexes

 

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Co-schooling en Histoire ~ Classe de 5ème ~ L’empire carolingien & l’empire byzantin

A l’école, l’Histoire était une de mes matières préférées ; et pourtant, je suis bien obligée de me rendre aujourd’hui à l’évidence : il ne me reste quasiment plus rien de tout ce que j’ai étudié, que ce soit à l’école primaire, au collège ou au lycée.

Ne subsistent que des bribes, quelques noms que je ne parviens à rattacher ni à une période, ni à des événements précis. Je n’ai pas compris ou pas retenu l’articulation, l’imbrication des différents faits historiques entre eux, et aujourd’hui, je trouve cela vraiment regrettable.

C’est pourquoi j’essaye à présent d’apporter cette culture historique à mes enfants. Car je constate que les cours d’Histoire actuels font des genres de « gros plans », d’instantanés sur tel ou tel faits historiques, mais je trouve que l’on ne donne pas une vue d’ensemble et que le lien entre les différents événements n’est pas fait.

Ou en tout cas, Rose ne parvient pas à faire ce lien ; c’est un peu comme si elle lisait un roman, mais en ne se focalisant que sur tel ou tel chapitre, sans lire le début ni la fin. Elle apprend donc par coeur des dates, des faits, qu’elle va être capable de ressortir pour le contrôle et pour la note, mais sans avoir compris la place que tient cet événement dans la suite de l’histoire…

J’ai donc fait quelques recherches sur internet pour rafraîchir les quelques vagues souvenirs qu’il me restait, et j’ai essayé de faire une synthèse de tout ça que nous avons travaillé ensemble avant son contrôle de fin de chapitre.

Les grandes invasions barbares

 La dynastie des Mérovigiens

La dynastie carolingienne et l’Empire chrétien d’Occident

L’empire byzantin

~ Les Histoires noires de la mythologie ~ Œdipe le Maudit ~

Le professeur de français de Rose, en classe de 6ème, fournissait à ses élèves à la fin de l’étude de chacun des thèmes du programme, une liste de lectures conseillées pour approfondir les notions vues en classe.

Dans le cadre de l’étude des textes mythologiques, elle avait notamment conseillé cette collection  : Les Histoires noires de la mythologie, chez Nathan.

L’éditeur présente ainsi cette collection : « des romans « noirs » dont le héros ou l’héroïne est un personnage légendaire de la mythologie, connu pour son destin tragique.

Une réécriture originale des grands mythes pour découvrir notre patrimoine culturel avec, à la fin de chaque ouvrage, un dossier complet sur le mythe, son origine et ses différentes interprétations à travers les siècles. »

J’ai trouvé cette collection très bien faite, puisque chaque mythe est raconté sous la forme d’un roman et permet de découvrir l’histoire de ces héros dont nous connaissons le nom, mais pas forcément le destin.

J’ai donc décidé d’acquérir toute la collection, au rythme de 3 romans par mois (chaque livre coûte 5,95 €).

Et nous avons décidé avec Rose, pendant ces vacances d’été, de reprendre les romans que nous avons déjà lu et d’en écrire un petit résumé en resituant les personnages ; nous nous sommes en effet rendus compte que tous ces héros sont quasiment liés entre eux par des liens de parenté.

Afin de garder une trace de ces résumés, je les publierai ici au fur et à mesure de leur rédaction.

Nous avons commencé aujourd’hui avec le 1er tome de la collection « Œdipe le Maudit », de Marie-Thérèse Davidson.

L’arbre généalogique d’Œdipe

Arbre généalogique Oedipe

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Mythe d’Œdipe

Œdipe a été confié bébé par son père à un serviteur avec pour mission de l’abandonner aux bêtes sauvages. Un berger recueille l’enfant et le remet au Roi de Corinthe Polybe et à son épouse Mérope, qui l’adoptent.

Devenu adulte, Œdipe consulte la Pythie à Delphes. L’oracle l’informe qu’il tuera son père et se mariera avec sa mère. Effrayé par cette prédiction, le jeune homme décide de quitter définitivement Corinthe afin de protéger ses parents de ce sinistre destin.

Pendant son voyage, sur un coup de sang, il tue un voyageur et ses serviteurs qui lui ont manqué de respect.

Son périple le mène jusqu’à Thèbes, assaillie par la terrible Sphynx qui massacre tous les jeunes hommes de la ville. Œdipe aura le dessus sur la créature monstrueuse en parvenant à trouver la réponse à l’énigme que lui sera soumise.

Il est alors proclamé Roi de Thèbes par ses habitants, et se marie avec Jocaste, devenue depuis peu veuve de Laïos, l’ancien Roi. Quatre enfants naîtront de cette union : deux garçons, Etéocle et Polynice et deux filles, Antigone et Ismène.

Vingt ans après son arrivée triomphale à Thèbes, une terrible épidémie de peste s’abat sur la ville. Créon, le frère de Jocaste est envoyé à Delphes pour consulter la Pythie. A son retour, il explique qu’une souillure infecte est présente dans la population de la ville, et qu’il s’agit du meurtrier de Laïos. Le seul moyen de faire cesser l’épidémie est de bannir cet homme.

Œdipe apprendra que Jocaste avait eu un fils avec Laïos, mais que l’enfant a été abandonné à la naissance après qu’un devin ait prédit qu’il tuerait son père. Il aura également connaissance du fait qu’il a été adopté par Polybe et à son épouse Mérope.

Il finira par comprendre qu’il est cet enfant, fils de Laïos et de Jocaste et que la prophétie de la Pythie s’est bien réalisée : il a tué son père et épousé sa mère.

Suite à ces révélations, Jocaste se pend et Œdipe se perce les deux yeux, devenant aveugle. Il sera chassé de Thèbes par ses fils Etéocle et Polynice. Il quitte la cité avec Antigone et trouve refuge à Athènes, sous la protection de son roi, Thésée. Ismène sa seconde fille l’a rejoint juste avant sa mort.

Mieux connaître Œdipe

La carte de la Grèce antique

  • L’origine d’Œdipe
    Œdipe a peut être une origine historique fondée sur des faits réels, mais il subsiste une incertitude car cette origine est trop lointaine, avant la découverte de l’écriture.

  • Œdipe et l’épopée
    Une épopée est un « très long poème qui retrace les aventures de héros aux qualités surhumaines confrontés à des adversaires et à des dangers tout aussi inouïs. Ces poèmes, avant d’être fixés par l’écriture, étaient récités lors des fêtes, des cérémonies. »
    Il existait une Œdipodie au VIIIe ou VIIe siècle avant Jésus-Christ, aujourd’hui disparue.

  • Œdipe et la tragédie
    Une tragédie est « une forme théâtrale née à Athènes au VIe siècle av. J-C et qui s’épanouit au Ve. Elle était représentée lors de grandes fêtes religieuses. Chaque pièce mettaient en scène un épisode de la vie d’un héros, menacé par des forces supérieures, dieux ou destin. Pendant toute la pièce, ce personnage cherche à échapper à cette menace, en vain. Rien n’apaise les dieux : le héros est rattrapé et écrasé par son destin. »

    Œdipe sera ainsi le héros de nombreuses tragédies :
    Œdipe -Roi de Sophocle (Athènes, Ve siècle av. J-C)
    Œdipe de Sénèque (Rome, Ier sièce ap. J-C)
    Œdipe de Pierre Corneille (1659)
    Œdipe de Voltaire (1718)
    La Machine infernale de Jean Cocteau (1934)

  • Œdipe et la peinture

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Œdipe et le Sphinx de Jean Auguste Dominique Ingres (1808 – Musée du Louvre)

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Œdipe et le Sphinx (Kylix à figures rouges – vers 470 av.JC – Musée du Vatican)

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Suicide de Jocaste – Œdipe se crevant les yeux – Combat d’Etéocle et Polynice
Enluminure du De mulieribus claris de Boccace – Français 598, fol. 36 – Début XVe siècle – BnF

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Œdipe et Antigone – Huile sur toile d’Edouard Krug – 4e quart du XIXe siècle
Musée municipal de La Roche-sur-Yon

Le mythe d’Œdipe

Œdipe commet le plus grand des sacrilèges : le parricide et l’inceste, mais dans la plus totale ignorance, puisqu’il est manipulé par les dieux.

« Néanmoins, la faute est là, irrémédiable, et le repentir du héros n’y changera rien. Maudit par les dieux, il se crève les yeux et s’exile sur les routes.

Œdipe est devenu un mythe, c’est-à-dire un récit dont les événements, souvent très graves, ont une portée universelle et font sens pour tous – ils entrent alors dans la mémoire collective.

Grâce à cette légende d’Œdipe, on a pu mettre un nom sur le tabou de l’inceste. On
appelle tabou une interdiction à caractère religieux ou moral, ayant une portée pour l’humanité entière. Épouser sa propre mère est un tabou, c’est-à-dire une interdiction qu’il ne faut pas transgresser. »

Source : extranet.editis.com/it…/e/eccc1ac7d131333835363335383738363836323434.pdf

~ Suivi de Lecture de Rose – Classe de 6ème ~

Juillet 2018 (12 ans)

  • Mon Histoire – Gallimard Jeunesse – J’ai fui l’Allemagne nazie (Journal d’Ilse 1938-1939)

Mars – Juin 2018 (12 ans)

  • Les Histoires noires de la mythologie – Un piège pour Iphigénie
  • Les Histoires noires de la mythologie – Les cauchemars de Cassandre
  • Les Histoires noires de la mythologie – Oedipe le maudit
  • L’Odyssée – Homère
  • L’Epopée de Gilgamesh
  • Fables de Jean de La Fontaine
  • Deux ans de vacances – Jules Verne

Janvier – Février 2018 (12 ans)

  • Le Royaume de Kensuke – Michael Morpurgo
  • Fables de Jean de La Fontaine
  • Deux ans de vacances – Jules Verne

Novembre et Décembre 2017 (11 ans 1/2)

  • Châan Tome 1 La Rebelle – Christine Féret-Fleury
  • Châan Tome 2 La Caverne des Trois Soleils – Christine Féret-Fleury
  • Châan Tome 3 La Montagne du Destin – Christine Féret-Fleury
  • Les Clients du Bon Chien Jaune – Pierre Mac Orlan
  • Tistou les Pouces Verts  – Maurice Druon
  • Elisabeth Princesse à Versailles – Annie Jay (Tome 7 – La Couronne de Charlemagne)

Septembre et Octobre 2017 (11 ans 1/2)

  • Contes de Hans Christian Andersen
  • Contes de Charles Perrault
  • Contes des frères Grimm
  • Contes du Japon
  • Splatoon (Tome 1) (manga)

~ Le suivi de lecture d’Elisa ~ Classe de 3ème (2017/2018)

  • L’ami retrouvé – Fred Uhlman
  • La ferme des animaux ~ George Orwell
  • Le scaphandre et le papillon ~ Jean-Dominique Bauby
  • Enfance ~ Nathalie Sarraute
  • Vipère au poing ~ Hervé Bazin
  • La petite fille du Vel d’Hiv ~ Annette Muller
  • Acide sulfurique – Amélie Nothomb
  • Ambre – Maxime Chattam

Décembre 2016… en images

Dernière ligne droite vers la fin de 2016 !

L’hiver est bien là…

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Décembre est toujours un mois très très chargé, et celui de 2016 n’a pas fait exception à la règle…

J’ai fini mes bricolages pour le marché de Noël de la Maternelle, mais sur le fil…

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Les enfants ont peint du papier cadeaux pour emballer les présents offerts à leurs camarades pour les anniversaires où ils ont été invités,

Primprenelle a fait de la pâte à pizza

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Mistinguette a préparé les invitations à son anniversaire

Les petits cadeaux de fin d’année ont été préparé et offerts aux enseignants respectifs

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P’tit Pirate et Pimprenelle ont assisté à un chouette spectacle sur le thème de Noël à la MJC

Nous avons attendu la venue de Saint Nicolas, et nous n’avons pas été déçus : lui et son âne ont bien apprécié le petit encas que nous avions préparé et les enfants ont été gâtés en retour : ils ont reçu leur première montre et du bon chocolat !

Et comme le grand Saint Nicolas ne fait pas les choses à moitié, il leur a rendu visite à l’école et n’est pas venu les mains vides : chacun a reçu un petit livre en cadeau ainsi que quelques friandises !

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Malgré toutes ces émotions, Maman a trouvé un peu de temps pour potasser

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et proposer quelques petites activités à P’tit Pirate,

On a même trouvé le temps de mettre en place notre table de l’hiver

et puis Noël est arrivé et les enfants ont été bien gâtés !

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Nous avons fêté le passage à la Nouvelle Année en toute simplicité : Grande Ballerina avait invité une copine à dormir à la maison.

Nous avons fait un apéro dinatoire et on s’est tous installé devant Zootopie : les deux plus petits étaient ravis.

Comme nous avions laissé notre grand lit à Grande Ballerina et son invitée, nous avons installé des matelas par terre dans la chambre des enfants et j’ai dormi avec eux, en mode camping. Ils étaient tout contents !

Une fois les plus petits couchés, nous avons fait une partie de Cluedo avec les plus grandes avant de se souhaiter la bonne année et d’aller au dodo….

Au revoir 2016, bienvenue à 2017 !

 

 

 

 

Novembre 2016… en images

Bonjour Novembre…

En novembre, peu d’activités et de photos car c’est le mois où je mets en vente sur eBay tous les vêtements des enfants qui sont devenus trop petits ou qui ne plaisent plus.

C’est un très gros travail pour moi puisqu’il faut dans un premier temps faire le tri des vêtements, les laver, les repasser, les prendre en photos, rédiger les annonces et les mettre en ligne.

Ensuite, il faut répondre aux questions éventuelles des acheteurs potentiels, suivre les ventes, envoyer les informations lorsque les transactions sont finalisées, faire le suivi des paiements, préparer les colis, et enfin les déposer au relais colis.

Je mets donc en sommeil tout le reste et ne fait que le strict minimum, mais je ressors en général éreintée de cette opération (mais avec un compte Paypal bien garni qui servira à racheter de nouveaux vêtements et du matériel pédagogique ; le jeu en vaut donc la chandelle…).

Lorsque « ma campagne de ventes automne/hiver » est finie, il est déjà grand temps de préparer Noël et mon organisation part à vaut l’eau ; il est alors nécessaire de faire un grand nettoyage et de remettre un peu tout ça au carré…..

Donc ce n’est qu’en Novembre que nous avons fait notre table de l’automne…

Il y eut quelques petits travaux sur le pelage des animaux et les monuments

la découverte des cylindres de couleurs

l’approche des voyelles avec les alphas

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un intérêt certain pour le fait de tracer des lettres et de maîtriser son geste  (on est certainement très loin d’une approche montessorienne, mais c’est venu spontanément…)

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du poinçonnage

du patouillage dans les flaques de boue à la sortie de l’école

et enfin la fabrication de petits sujets à vendre au marché de Noël de la Maternelle des enfants

Allez zhou ! dernière ligne droite avant les fêtes de fin d’année !

La Journée du Patrimoine – 2016

Le 17 septembre, c’était la Journée du Patrimoine, et notre club découverte participait à une manifestation dans un parc de notre ville, le Parc Napoléon, que j’affectionnai beaucoup quand j’étais petite et dans lequel je faisais de grandes ballades avec ma grand-mère paternelle…

Le soleil était de la partie et nous avons passé une excellente après-midi.

Nous avons tout d’abord appris à confectionner un épouvantail et Pimprenelle a gagné un prix pour son œuvre (dont le visage fut finalisé par sa grande sœur).

Mistinguette a fabriqué un petit jardin dans une bouteille d’eau,

Grande Ballerina s’est reconvertie en tailleuse de pierre,

P’tit Pirate et Pimprenelle ont travaillé l’argile

Escapade à Versailles #4 ~ Le Domaine de la Reine

 

Du Petit Trianon aux jardins de la Reine, en passant par le Hameau, le Domaine, ouvert en 2006, dévoile toute l’intimité de Marie-Antoinette. L’épouse de Louis XVI aimait retrouver en ces lieux les plaisirs d’une vie simple et champêtre, loin des fastes de Versailles.

Le Petit Trianon et son parc sont indissociablement liés au souvenir de la reine Marie-Antoinette. Elle est la seule reine qui ait imposé son goût personnel à Versailles. Bafouant la vieille cour et ses traditions, elle tient à vivre comme elle l’entend. Dans son domaine de Trianon que Louis XVI lui a offert en 1774, elle trouve le havre d’intimité qui lui permet d’échapper à l’Etiquette. Nul ne peut y pénétrer sans son invitation.

Depuis sa restauration en 2008, le domaine a retrouvé sa cohérence en tant que lieu réservé et préservé, centré sur son château. Ce dispositif donne à voir l’éclectisme et le raffinement de Marie-Antoinette, un art de vivre lié à une liberté de penser car l’esprit des Lumières n’était pas absent de ces lieux.

Depuis 2007, l’accès au domaine s’effectue à partir de la maison du Suisse, c’est-à-dire du Portier, qui détenait ainsi non seulement les clefs du Petit Trianon, mais aussi le pouvoir de le faire visiter en l’absence de la Reine.

~ LE PETIT TRIANON ~

Si Madame de Pompadour, qui souhaitait « désennuyer le roi », fut l’instigatrice de ce petit château que Gabriel édifia dans les années 1760, c’est le souvenir de Marie-Antoinette qui plane sur l’édifice.

En 1774, Louis XVI offrit le domaine de Trianon à la Reine qui put y mener une vie éloignée – trop éloignée pour certains – de la Cour.

Le château du Petit Trianon a été construit selon la dernière mode, dite « à la grecque » et reprenant les principes antiquisants. Du rez-de-chaussée à l’étage de l’attique, l’architecte Ange-Jacques Gabriel réalise ici son chef-d’œuvre.

Sobriété, richesse raisonnée de l’ornement, ordre et perfection caractérisent cette nouvelle manière de bâtir. La rupture avec le style rocaille se retrouve à l’intérieur, en particulier dans le décor de boiseries d’une élégance exceptionnelle. Au premier étage, les salons de réception et appartements de la Reine accueillent les visiteurs avant qu’ils ne découvrent l’entresol puis les appartements du Roi, situés au dernier étage, dans l’attique.

Entouré de jardins, le Petit Trianon est visible de tous côtés, forme qui connaitra un grand engouement à la fin du XVIIIe siècle. Les quatre façades sont différentes. Face au Jardin français, s’élève la plus riche, ornée de colonnes, inspirée des temples antiques. La simplicité de celle située au Nord rappelle qu’elle correspond à l’arrière du château qui donnait à l’origine sur les serres du Jardin botanique, remplacé sous Louis XVI par le Jardin anglais.

~ Les jardins à la française ~

Le pavillon Français
Ce pavillon est dit « Français » parce qu’il se trouve au centre d’un de ces jardins réguliers que l’on commença alors à appeler « français » par opposition à la vogue naissante des jardins anglais. Édifié par Gabriel en 1750, c’est l’une des premières créations de Louis XV à Trianon, ce domaine pour lequel il éprouva dès l’enfance une grande attirance. Il est constitué d’un vaste salon circulaire flanqué de quatre petites pièces servant de boudoir, de réchauffoir, de cuisine et de garde-robe. En compagnie de la marquise de Pompadour, le roi venait s’y reposer, écouter de la musique après ses visites au jardin botanique ou après avoir pris une collation au salon Frais tout voisin.

Le pavillon Frais
Louis XV, qui appréciait la vie intime de Trianon, décida en 1749, sous l’impulsion de la marquise de Pompadour, d’établir une ménagerie à proximité. Pour agrémenter les visites royales, l’architecte Ange-Jacques Gabriel ajouta à cette ménagerie un jardin, à la fois d’agrément et d’utilité, centré sur un pavillon pour le jeu, la collation ou le concert dénommé le « pavillon Français », qui fut achevé en 1750. L’année suivante, un second pavillon, plus petit, fut ajouté pour servir de salle à manger destinée à consommer les produits de la laiterie et des potagers. Devant ce pavillon, appelé « pavillon Frais », se trouvait un petit jardin. Il était entouré d’un portique de treillage rectangulaire.

Quelle majesté dans ces arbres !

~ Le jardin Anglais ~

Le temple de l’Amour
Ce temple de l’Amour que la reine pouvait apercevoir de sa chambre du Petit Trianon, a été élevé par Richard Mique en 1778 dans un pur style néoclassique. Tout en marbre, ce précieux édifice est surtout remarquable par la qualité des sculptures de Deschamps qui ornent ses chapiteaux corinthiens, ses frises et l’intérieur de son dôme. Cette exceptionnelle qualité s’explique par le fait qu’il devait abriter un chef-d’œuvre reconnu de la sculpture française, L’Amour taillant son arc dans la massue d’Hercule par Bouchardon dont l’original, aujourd’hui au Louvre, a été remplacé par une réplique due à Mouchy, autre
grand sculpteur du XVIIIe siècle.

~ Le Petit Trianon ~

Le grand Escalier
Le vestibule de l’escalier – au cœur de l’édifice – en constitue le volume le plus spectaculaire. Le sol est superbement carrelé de marbre blanc veiné et vert Campan, le vert, couleur dominante au Petit Trianon, reflétant les verdures des jardins. Honoré Guibert est l’auteur de la sculpture murale achevée en 1765. Il s’inspire de l’Antiquité. On admire en entre-fenêtres sur le palier du premier étage la tête de Méduse. On remarque surtout la richesse de la rampe en fer forgé et bronze doré, chef-d’œuvre du serrurier François Brochois, où les initiales de Marie-Antoinette «MA» ont remplacé celles de Louis XV.

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La salle du Billard
Cette grande pièce d’angle ornée d’un lambris de hauteur a conservé sa vocation d’origine. Ici se trouvait le billard de Louis XV. Les deux canapés et la banquette qui s’y trouvaient étaient alors recouverts d’une belle perse, toile imprimée à décor floral. Marie-Antoinette décida en 1784 de transférer au premier étage le billard du rez-de-chaussée où un autre moins beau, à l’usage des officiers, le remplaça.

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La salle du Réchauffoir
Cette salle servait uniquement à réchauffer les mets servis sur la table royale. Les véritables cuisines se trouvaient dans les communs, éloignés du château, afin d’en écarter les nuisances.
La salle, d’une magnifique architecture de pierre très soigneusement appareillée, est couverte d’une étonnante voûte plate, chef-d’œuvre de Gabriel. Elle a conservé sa vaste cheminée à hotte, à la droite de laquelle le potager a été restitué conformément aux plans et aux inventaires.

La grande Salle à manger
Louis XV, qui soupa ici pour la première fois en septembre 1769, avait prévu dans cette salle à manger et la suivante des tables volantes (non réalisées) destinées à monter toutes servies.

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Le décor fut créer à l’intention de Louis XV. Sur les lambris sculptés par Honoré Guibert, et sur la cheminée de marbre bleu turquin aux lignes droites sculptés par Jean-François Dropsy, figurent des trophées et guirlandes de fleurs et de fruits. Les grands tableaux illustrent les grandes activités destinées à la nourriture des hommes.

La petite Salle à manger
La petite salle à manger contiguë devait elle aussi accueillir une des « tables volantes » du projet abandonné de Loriot. Elle sert sous Louis XV aux repas en tête à tête et aux soupers galants . Son décor reprend le thème de la nature et les panneaux sont sculptés de paniers et d’ornements végétaux, à l’égal de l’antichambre, mais dans la seule partie haute des lambris.

Le salon de Compagnie
Le pièce principale de l’étage est un salon de compagnie, des « jeux » et de musique en particulier du temps de Marie-Antoinette. Honoré Guibert a sculpté les trophées de musique des lambris ornés du chiffre du roi Louis XV, les deux «L» en feuilles de myrte enlaçant trois fleurs de lys au naturel sous une couronne de roses. L’imposante cheminée est en brèche violette. Le décor textile est un « damas trois couleurs » de Lyon souvent utilisé dans les châteaux royaux au XVIIIe.

La chambre à coucher
Le cabinet de retraite de Louis XV deviendra la chambre de Madame Du Barry en 1772, puis celle de Marie-Antoinette. Pour Louis XV, Honoré Guibert avait exécuté un lambris aux remarquables sculptures de plantes. Marie-Antoinette commanda en 1787 un nouveau mobilier, probablement dessiné par Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825).

Le cabinet des Glaces mouvantes
Sous Louis XV commençaient ici les cabinets privés du roi. Marie-Antoinette transforma la pièce et commanda en 1776 au mécanicien Jean-Tobie Mercklein des glaces mouvantes montant du sol pour obturer les deux fenêtres et obtenir un boudoir à double jeu de miroirs. En 1787, la reine ordonna de nouveaux lambris dans le style arabesque qu’exécutèrent les frères Rousseau.

A ces pièces, s’ajoutent une garde-robe à chaise, une salle de bains, réaménagée en 1837 pour la duchesse d’Orléans, ainsi qu’une petite antichambre ou cabinet de toilette, situé à l’emplacement de l’ancienne bibliothèque de botanique de Louis XV.

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Le théâtre de la Reine
Tandis que l’opéra de Versailles est un théâtre de cour, la petite salle de Trianon est un théâtre de société, comme il en existait alors dans de nombreuses résidences à la campagne où, pour passer le temps, les châtelains et leurs invités montaient des pièces ou des opéras. Dans son enfance à Vienne, Marie-Antoinette avait pris l’habitude de ces représentations familières. Elle voulut faire de même avec ses proches, princes de la famille royale et quelques rares amis.

En 1780, Richard Mique construisit donc sur son ordre ce théâtre dont la sévérité de l’extérieur contraste avec la délicatesse de l’intérieur qui, par ses harmonies de bleu, blanc et or, rappelle l’opéra de Versailles, en plus petit puisque ici une centaine de personnes seulement pouvait être admise : le service au parterre et les invités à l’étage derrière les loges munies de grilles. Mais le plus grand luxe n’est pas dans la salle de bois peint de faux marbre blanc veiné et orné de sculptures en carton-pâte; il réside dans la machinerie pour les changements de décor, qui a été heureusement conservée. Sur la scène de Trianon, on jouait les auteurs à la mode, Sedaine, Rousseau, on chantait des opéras entiers où, de l’avis de tous, la reine était très bonne.

~ LE HAMEAU DE LA REINE ~

Marie-Antoinette, cherchant à fuir la Cour de Versailles, commande en 1783, son Hameau. Elle y retrouve régulièrement les charmes de la vie paysanne, entourée de ses dames de compagnies. L’ensemble devient d’ailleurs une véritable exploitation agricole, dirigée par un fermier, dont les produits alimentaient les cuisines du Château. Sous le Premier Empire, le Hameau est remeublé avec délicatesse pour l’Impératrice Marie-Louise.

A peine le premier jardin aménagé aux abords du Petit Trianon fut-il terminé que Marie-Antoinette songea à en établir un second, dans son prolongement vers la porte Saint-Antoine. Sur ce nouveau territoire, la Reine développa un aspect déjà antérieurement ébauché par Louis XV à la Ménagerie de Trianon : le goût rustique. Entre 1783 et 1787, le Hameau fut donc réalisé dans l’esprit d’un véritable village normand, avec un ensemble de onze maisons réparties autour du Grand Lac.

Cinq d’entre elles étaient réservées à l’usage de la Reine et de ses invités :

la Maison de la Reine était malheureusement en travaux lors de notre visite et dissimulée derrière un grande bâche, nous n’avons donc pas pu la visiter. Voici une photo trouvée sur Google

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le Billard,

le Boudoir,

le Moulin,

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et la Laiterie de Propreté

Tandis que quatre maisons étaient réservées à l’occupation paysanne : la Ferme et ses annexes, la Grange, le Colombier et la Laiterie de Préparation. La Ferme était située à l’écart du village et abritait un cheptel varié : petit troupeau de huit vaches et d’un taureau, dix chèvres et des pigeons.

Une maison était réservée à l’usage domestique : le Réchauffoir, où étaient préparés les plats pour les dîners donnés à la Maison de la Reine ou au Moulin.

Chaque maison avait son petit jardin, planté de choux pommés de Milan, de choux-fleurs et d’artichauts, entouré d’une haie de charmille et clos d’un palis de châtaignier. Les rampes des escaliers, galeries et balcons étaient garnies de pots en faïence de Saint-Clément, aux couleurs blanche et bleue, contenant jacinthes, quarantaines, giroflées ou géraniums. De petits vergers étaient plantés de pommiers et cerisiers. Sur les murs des maisons et les berceaux ombrageant certaines allées, couraient des plantes grimpantes.

Une escarpolette fut aménagée en 1785 pour les enfants royaux, puis rapidement démontée. En 1788, un jeu de boules fut également aménagé. La Tour de Malborough, sorte de phare dominant les bords du Grand Lac, était utilisée pour le départ des promenades en barque ou des parties de pêche.

 

Je crois que toute cette partie du Domaine de Marie-Antoinette, c’est vraiment ce que j’ai préféré de la visite : le Petit Trianon est plus cosy, moins gigantesque que le Grand Trianon où le Château, ce qui lui confère un caractère plus chaleureux.

Les jardins sont magnifiques et invitent à la promenade et à la rêverie.

Le Hameau de la Reine est tout à fait charmant, on a l’impression de se trouver en face de la chaumière de Blanche-Neige et des sept nains. Finalement, Walt Disney n’a rien inventé avec ses parcs d’attractions…

C’est ainsi que s’achève notre escapade à Versailles…

Nous en avons pris plein les yeux , nous avons marché dans les pas de Louis XIV et de Marie-Antoinette, nous avons ressenti l’âme de ces lieux chargés d’Histoire, ce fût une expérience magique pour nous et pour les filles…

Escapade à Versailles #3 ~ Le Grand Trianon

Après avoir pique-niqué sur l’herbe face au Grand Canal (et avoir eu de bons fous rires !), nous sommes partis à la conquête des Trianons et du Domaine de Marie-Antoinette.

Le Grand Trianon a été élevé par Jules Hardouin Mansart en 1687 sur l’emplacement du « Trianon de Porcelaine », que Louis XIV avait fait construire en 1670 pour y fuir les fastes de la Cour et y abriter ses amours avec Mme de Montespan. Le Grand Trianon est sans doute l’ensemble de bâtiments le plus raffiné de tout le domaine de Versailles.

« Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux » selon la description de Mansart qui respecte à la lettre les indications de Louis XIV très impliqué dans cette construction, on ne peut que tomber sous le charme de cet édifice aux proportions élégantes dégageant intimité, douceur et grandeur. Très influencé par l’architecture italienne, ce palais s’étend sur un seul niveau, placé entre cour et jardin, recouvert d’un toit plat, dissimulé par une balustrade, autrefois agrémentée de groupes d’enfants, de vases, de figures sculptées.

Renommé pour ses jardins à la française, ordonnés et géométriques, « rempli de toutes sortes de fleurs d’orangers et d’arbrisseaux verts », nous rapporte Félibien, le « Trianon de Marbre » est entouré, dès sa construction, de plusieurs dizaines de milliers de plantes vivaces et tubéreuses. Enterrées en pots, afin de pouvoir être changées tous les jours, et créer ainsi un spectacle fleuri et embaumé, ces plantes offrent un décor vivant qui anime la perfection de cette architecture tout entière ouverte sur les jardins.

Occupé par Louis XIV, qui y logera sa belle-sœur, la princesse Palatine, son gendre, le duc de Chartres, sa fille, la duchesse de Bourbon, le Grand Trianon est aimé de Marie Leszczinska qui y réside à la belle saison. Marie-Antoinette y donne, quant à elle, quelques représentations, préférant la demeure du Petit Trianon que lui avait offerte Louis XVI. Napoléon Bonaparte, après en avoir ordonné la restauration, y fait de nombreux séjours avec son épouse l’Impératrice Marie-Louise. Le Général de Gaulle prendra, en 1963, l’initiative de remettre en état les lieux pour y accueillir les hôtes de la République et y organiser dans l’Aile nord dite de « Trianon-sous-bois », une résidence du Président de la République.

Le mobilier originel de Trianon ayant été dispersé à la Révolution, l’aménagement actuel est, à quelques exceptions près, celui du Premier Empire. Napoléon remeuble entièrement Trianon et y vient quelquefois avec Marie-Louise. Les tableaux sont en revanche ceux de la commande de 1688.

La visite commence par le salon des Aides de camp ; cette luxueuse pièce fut réellement utilisée comme salon des aides de camp sous Louis Philippe.

On poursuit avec le Boudoir de l’Impératrice : boudoir de Madame Mère en 1805, puis de l’impératrice Marie-Louise, cette pièce sera rattachée à l’appartement que Louis-Philippe s’était fait aménagé dans les anciennes cuisines de Louis XIV. On y accédait à cet appartement, aujourd’hui affecté au Ministère des Affaires étrangères pour la réception des hôtes de marque, par la porte gauche située à la gauche de la cheminée.

On peut remarquer son tapis-moquette, dit en peau de tigre, restitué selon les inventaires anciens. Ce motif sera très utilisé dans les résidences impériales.

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Avec sa belle vue sur le Grand Canal et son décor de miroirs, le salon des Glaces est le plus beau de l’aile gauche. C’était la dernière pièce de l’appartement que Louis XIV occupa dans cette partie du château de 1691 à 1703, là où il tenait conseil.

Comme la plupart des espaces de Trianon, il a conservé son décor d’origine mais non ses meubles, vendus à la Révolution et remplacés par Napoléon. De 1810 à 1814, il servit de grand cabinet à l’archiduchesse Marie-Louise, la petite-nièce de Marie-Antoinette.

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 Ancienne chambre de Louis XIV, la chambre de l’Impératrice a conservé son décor caractérisé par la présence de colonnes corinthiennes partageant la pièce et par ses boiseries admirablement sculptées en mosaïque. Sous l’Empire, elle fut divisée pour former une chambre plus petite et un salon (ou antichambre) qui servit à l’impératrice Marie-Louise qui le remeubla dans son état actuel ; le seul meuble qui fait exception est le lit, qui fut celui de Napoléon aux Tuileries et dans lequel mourut son successeur Louis XVIII, frère de Louis XVI, en 1824.

Pour se rendre de l’aile gauche à l’aile droite du Trianon,  on traverse le Péristyle,

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qui donne d’un côté sur la Cour d’Honneur,

et de l’autre sur les jardins.

 

Auparavant, en référence aux pilastres qui en scandent les façades, il portait le nom de Trianon de marbre. Ce palais a été construit avec un péristyle qui permettait de lier la cour et les jardins, d’inscrire le palais dans la nature. Ce fut l’idée forte de ce nouveau bâtiment. Improprement appelé péristyle – mais cette dénomination date de l’époque de Louis XIV –, ce portique qui perce l’édifice en son centre confère au Grand Trianon la transparence qui lui donne son originalité, faisant insensiblement passer de la cour aux jardins.
En 1810, Napoléon fit vitrer le Péristyle des deux côtés pour faciliter la communication entre son appartement et celui de l’Impératrice. C’est dans le vestibule ainsi formé que le maréchal Bazaine fut jugé, d’octobre à décembre 1873, par un tribunal militaire présidé par le duc d’Aumale. Les vitrages furent supprimés en 1910.
On accède ensuite au Grand Appartement, par le Salon Rond : ce vestibule donnait accès au premier appartement que Louis XIV n’occupa que trois ans, de 1688 à 1691. Son décor de colonnes corinthiennes ainsi que son dallage de marbre et les tableaux qui l’ornent datent de cette période. À droite de la cheminée, un tambour de menuiserie dissimule l’escalier qu’empruntaient les musiciens pour accéder à la tribune qui donnait dans la pièce suivante, où avait lieu le souper du roi.
On arrive ensuite dans le Salon de famille de l’Empereur
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puis dans le salon de Musique :  c’est l’ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du roi. Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais, et l’on remarque, au-dessus des portes, les volets des tribunes où prenaient place les musiciens qui jouaient pendant le repas.
Napoléon fit de cette pièce les salon des Officiers, et Louis-Philippe une salle de billard.

On passe ensuite dans le salon de Famille de Louis-Philippe : ce grand salon fut créé par Louis-Philippe à partir de deux pièces existantes.
Le roi et sa famille, qui aimaient séjourner à Trianon, se retrouvaient le soir dans cette pièce meublée dans l’esprit du temps : tables à jeu et à ouvrage, sièges et canapés capitonnés couverts de cannetille jaune à motif bleu.

Puis arrive le salon des Malachites : c’est dans le grand salon à l’Empereur que l’on plaça les présents en malachite du tsar Alexandre Ier à Napoléon, qui donnèrent leur nom à la pièce.

Le Salon Frais doit son nom à son exposition au nord. Il servit de cabinet du Conseil à Napoléon, et Charles X y prit congé de ses ministres, le 31 juillet 1830.

Les magnifiques boiseries, sculptées de cassolette et guirlandes de fleurs, datent de Louis XIV ainsi que les tableaux : sur la cheminée, Flore et Zéphyr par Jean Jouvenet qui a peint également les dessus-de-porte représentant le Printemps et l’Hiver ; entre les fenêtres, Vertumne et Pomone par Nicolas Bertin ; et, sur les murs latéraux, quatre Vues de Versailles par Jean-Baptiste Martin.

Le mobilier date du Premier Empire : meubles « serre-papiers », par Jacob-Desmalter, régulateur par Lepaute, baromètre-thermomètre par Bailly et sièges recouverts en tapisserie de Beauvais.

Le Cabinet topographique de l’Empereur : baptisé salon des Sources dès son aménagement, en 1713, du nom du bosquet agrémenté de nombreux ruisseaux qu’elle surplombait, cette pièce sera rattachée à l’appartement de Madame de Maintenon. Bibliothèque et cabinet de travail favori de l’Empereur, elle communiquait directement avec son petit appartement par la porte qui se trouve à coté de la cheminée.

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Judicieusement édifiée pour abriter les parterres de Trianon des rigueurs de l’hiver, la galerie des Cotelles compte onze portes-fenêtres du côté du midi, et cinq fenêtres seulement du côté du nord. Elle est ornée de vingt-quatre tableaux (dont vingt-et-un dus à Jean Cotelle) qui représentent les bosquets de Versailles et de Trianon à l’époque où ils furent commandés, en 1687, précieux témoignages sur les jardins tels qu’ils étaient au XVIIe siècle. Les niches abritaient à l’origine des canapés, Louis-Philippe y fit placer les deux rafraîchissoirs en marbre du Languedoc provenant des buffets de Louis XV.
C’est ici que, le 4 juin 1920, fut signé le traité de paix avec la Hongrie qui mettait un point final à la Première Guerre mondiale.

Le salon des jardins : Il abritera à l’origine un jeu de portique, jeu de hasard assez proche du jeu de roulette actuel, avant d’être transformé en salon de billard, entre 1750 et l’Empire. Le salon deviendra ensuite une pièce de réception de la résidence présidentielle, donnant accès au Trianon-sous-Bois.

Trianon-sous-Bois : Vingt ans après sa construction, Trianon était devenu trop petit pour loger toute la famille de Louis XIV. Pour satisfaire le roi, Jules Hardouin-Mansart, peu avant sa mort en 1708, construisit cette aile de Trianon-sous-Bois dont la sobriété et l’élégance annoncent le style du XVIIIe siècle. Ce corps de bâtiment, le seul à étage, offre un ensemble d’appartements qui furent d’abord affectés à La Palatine, belle-sœur du roi, et à ses enfants.

La chapelle

C’est Louis-Philippe qui fit transformer ce qui était l’ancien salon du billard de Louis XIV en chapelle. Le 17 octobre 1837, on y célébra le mariage de sa seconde fille, la princesse Marie, avec le duc Alexandre de Würtemberg. Les colonnes qui encadrent l’autel proviennent du bosquet des Dômes, le vitrail fut commandé à la Manufacture de Sèvres et représente L’Assomption de la Vierge d’après Pierre-Paul Prud’hon.

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Les appartements privés du général de Gaulle dans l’aile de Trianon-sous-Bois

En 1963, à l’initiative d’André Malraux, le général de Gaulle décide de faire entièrement restaurer et remeubler l’aile de Trianon-sous-Bois de manière à la transformer en résidence présidentielle. D’importantes opérations de modernisation sont ainsi réalisées de janvier 1963 à juin 1966 pour pouvoir accueillir les chefs d’État étrangers en visite officielle, et les loger dans un cadre digne de la grandeur de la France.

Le bureau du général de Gaulle

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Au sous-sol, les cuisines

Une cuisine ultra moderne, pour les années 60, est également créée dans les sous-sols de l’aile de Trianon-sous-Bois sur 800 m2 répartis entre cuisine, office et salles à manger pour le personnel. Équipés de matériel hôtelier et industriel, ces espaces permettent la préparation de repas pouvant accueillir jusqu’à deux cents convives. La conception de la cuisine a été pensée afin de simplifier et rationaliser le travail des équipes qui y travaillent : lieux de stockage, de préparation, de cuisson, de dressage pour le froid et le chaud, garde-manger, lieux dévolus à la pâtisserie, au service de la boisson et du café, à la plonge … tout est à proximité et chaque emplacement a un usage précis. Au centre de la cuisine, un vaste piano surmonté de hottes aspirantes en fonte et acier inoxydable est équipé du matériel de cuisson nécessaire (fours, brûleurs, salamandres…). Deux grandes marmites sont prévues pour les grosses préparations. On installe un mélangeur-batteur pour la pâtisserie, de grands réfrigérateurs et congélateurs, ou encore un appareil à fabriquer automatiquement de la glace en cube, capable de produire trente-cinq kilos de glaçons.

 Les Jardins de Trianon

Trianon est le palais de Flore : de toutes les pièces on a vue sur les jardins, qui sont ici entièrement consacrés aux fleurs, avec un très grand nombre de variétés choisies pour leurs couleurs mais aussi pour leurs odeurs : « Les tubéreuses nous font abandonner Trianon tous les soirs, écrit Mme de Maintenon dans une lettre du 8 août 1689, des hommes et des femmes se trouvent mal, de l’excès de parfum. » Et tous les décors, peintures et sculptures des boiseries s’en inspirent.

 

Le buffet d’Eau
Situé dans l’axe donnant sur l’extrémité septentrionale de l’aile de Trianon-sous-Bois, cette fontaine, également appelée Cascade, fut construite par Hardouin-Mansart en 1703, et décorée de marbres de différentes couleurs ornés de plombs sculptés par Mazière, Le Lorrain, Hardy, Poirier et Van Clève.

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Le bassin du Fer à Cheval
dans le prolongements du bras de nord du Grand Canal