Août 2016… en images

Pour ce deuxième mois de grandes vacances, ça y est, l’été est là et bien là, il fait beau et chaud, parfois même très chaud !

J’ai testé le no-poo et je ne suis pas mécontente du résultat !

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Pimprenelle a assisté à sa première séance de cinéma « Comme des bêtes » et a bien apprécié !

2016-08-02 (1)

J’ai fabriqué des petits bébé coquillages pour notre table de l’été

2016-08-03 (13)

Nous avons entamé une séquence de travail qui me tient à cœur, sur les origines de la Terre et la Préhistoire

Les loulous ont découvert le graphisme dans le sable

Il y eut du maniement de perforatrices…

des jeux…

P’tit Pirate s’est pris de passion pour son fichier Kumon

2016-08-13 (51)

Nous avons fait une chouette sortie dans un grand parc et admiré le Jardin des Ecoles

Grande Ballerina a organisé une séance découverte des instruments du musique avec figurines, cartes de nomenclature et écoute du son des différents instruments

2016-08-12 (2)

On a été plusieurs fois à la piscine, pour lutter contre la canicule

On a observé la lune

2016-08-13 (61)

On s’est rafraichi, avec une bataille d’eau….

ou en jouant tout simplement avec l’eau…

On a partagé des moments de complicité autour d’un livre…

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et Pimprenelle a eu sa première coupe de cheveux, pour être toute jolie le jour de la rentrée !

Au revoir Août et la douceur de vivre en vacances…
Bonjour Septembre et sa rentrée des classes…

Escapade à Versailles #4 ~ Le Domaine de la Reine

 

Du Petit Trianon aux jardins de la Reine, en passant par le Hameau, le Domaine, ouvert en 2006, dévoile toute l’intimité de Marie-Antoinette. L’épouse de Louis XVI aimait retrouver en ces lieux les plaisirs d’une vie simple et champêtre, loin des fastes de Versailles.

Le Petit Trianon et son parc sont indissociablement liés au souvenir de la reine Marie-Antoinette. Elle est la seule reine qui ait imposé son goût personnel à Versailles. Bafouant la vieille cour et ses traditions, elle tient à vivre comme elle l’entend. Dans son domaine de Trianon que Louis XVI lui a offert en 1774, elle trouve le havre d’intimité qui lui permet d’échapper à l’Etiquette. Nul ne peut y pénétrer sans son invitation.

Depuis sa restauration en 2008, le domaine a retrouvé sa cohérence en tant que lieu réservé et préservé, centré sur son château. Ce dispositif donne à voir l’éclectisme et le raffinement de Marie-Antoinette, un art de vivre lié à une liberté de penser car l’esprit des Lumières n’était pas absent de ces lieux.

Depuis 2007, l’accès au domaine s’effectue à partir de la maison du Suisse, c’est-à-dire du Portier, qui détenait ainsi non seulement les clefs du Petit Trianon, mais aussi le pouvoir de le faire visiter en l’absence de la Reine.

~ LE PETIT TRIANON ~

Si Madame de Pompadour, qui souhaitait « désennuyer le roi », fut l’instigatrice de ce petit château que Gabriel édifia dans les années 1760, c’est le souvenir de Marie-Antoinette qui plane sur l’édifice.

En 1774, Louis XVI offrit le domaine de Trianon à la Reine qui put y mener une vie éloignée – trop éloignée pour certains – de la Cour.

Le château du Petit Trianon a été construit selon la dernière mode, dite « à la grecque » et reprenant les principes antiquisants. Du rez-de-chaussée à l’étage de l’attique, l’architecte Ange-Jacques Gabriel réalise ici son chef-d’œuvre.

Sobriété, richesse raisonnée de l’ornement, ordre et perfection caractérisent cette nouvelle manière de bâtir. La rupture avec le style rocaille se retrouve à l’intérieur, en particulier dans le décor de boiseries d’une élégance exceptionnelle. Au premier étage, les salons de réception et appartements de la Reine accueillent les visiteurs avant qu’ils ne découvrent l’entresol puis les appartements du Roi, situés au dernier étage, dans l’attique.

Entouré de jardins, le Petit Trianon est visible de tous côtés, forme qui connaitra un grand engouement à la fin du XVIIIe siècle. Les quatre façades sont différentes. Face au Jardin français, s’élève la plus riche, ornée de colonnes, inspirée des temples antiques. La simplicité de celle située au Nord rappelle qu’elle correspond à l’arrière du château qui donnait à l’origine sur les serres du Jardin botanique, remplacé sous Louis XVI par le Jardin anglais.

~ Les jardins à la française ~

Le pavillon Français
Ce pavillon est dit « Français » parce qu’il se trouve au centre d’un de ces jardins réguliers que l’on commença alors à appeler « français » par opposition à la vogue naissante des jardins anglais. Édifié par Gabriel en 1750, c’est l’une des premières créations de Louis XV à Trianon, ce domaine pour lequel il éprouva dès l’enfance une grande attirance. Il est constitué d’un vaste salon circulaire flanqué de quatre petites pièces servant de boudoir, de réchauffoir, de cuisine et de garde-robe. En compagnie de la marquise de Pompadour, le roi venait s’y reposer, écouter de la musique après ses visites au jardin botanique ou après avoir pris une collation au salon Frais tout voisin.

Le pavillon Frais
Louis XV, qui appréciait la vie intime de Trianon, décida en 1749, sous l’impulsion de la marquise de Pompadour, d’établir une ménagerie à proximité. Pour agrémenter les visites royales, l’architecte Ange-Jacques Gabriel ajouta à cette ménagerie un jardin, à la fois d’agrément et d’utilité, centré sur un pavillon pour le jeu, la collation ou le concert dénommé le « pavillon Français », qui fut achevé en 1750. L’année suivante, un second pavillon, plus petit, fut ajouté pour servir de salle à manger destinée à consommer les produits de la laiterie et des potagers. Devant ce pavillon, appelé « pavillon Frais », se trouvait un petit jardin. Il était entouré d’un portique de treillage rectangulaire.

Quelle majesté dans ces arbres !

~ Le jardin Anglais ~

Le temple de l’Amour
Ce temple de l’Amour que la reine pouvait apercevoir de sa chambre du Petit Trianon, a été élevé par Richard Mique en 1778 dans un pur style néoclassique. Tout en marbre, ce précieux édifice est surtout remarquable par la qualité des sculptures de Deschamps qui ornent ses chapiteaux corinthiens, ses frises et l’intérieur de son dôme. Cette exceptionnelle qualité s’explique par le fait qu’il devait abriter un chef-d’œuvre reconnu de la sculpture française, L’Amour taillant son arc dans la massue d’Hercule par Bouchardon dont l’original, aujourd’hui au Louvre, a été remplacé par une réplique due à Mouchy, autre
grand sculpteur du XVIIIe siècle.

~ Le Petit Trianon ~

Le grand Escalier
Le vestibule de l’escalier – au cœur de l’édifice – en constitue le volume le plus spectaculaire. Le sol est superbement carrelé de marbre blanc veiné et vert Campan, le vert, couleur dominante au Petit Trianon, reflétant les verdures des jardins. Honoré Guibert est l’auteur de la sculpture murale achevée en 1765. Il s’inspire de l’Antiquité. On admire en entre-fenêtres sur le palier du premier étage la tête de Méduse. On remarque surtout la richesse de la rampe en fer forgé et bronze doré, chef-d’œuvre du serrurier François Brochois, où les initiales de Marie-Antoinette «MA» ont remplacé celles de Louis XV.

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La salle du Billard
Cette grande pièce d’angle ornée d’un lambris de hauteur a conservé sa vocation d’origine. Ici se trouvait le billard de Louis XV. Les deux canapés et la banquette qui s’y trouvaient étaient alors recouverts d’une belle perse, toile imprimée à décor floral. Marie-Antoinette décida en 1784 de transférer au premier étage le billard du rez-de-chaussée où un autre moins beau, à l’usage des officiers, le remplaça.

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La salle du Réchauffoir
Cette salle servait uniquement à réchauffer les mets servis sur la table royale. Les véritables cuisines se trouvaient dans les communs, éloignés du château, afin d’en écarter les nuisances.
La salle, d’une magnifique architecture de pierre très soigneusement appareillée, est couverte d’une étonnante voûte plate, chef-d’œuvre de Gabriel. Elle a conservé sa vaste cheminée à hotte, à la droite de laquelle le potager a été restitué conformément aux plans et aux inventaires.

La grande Salle à manger
Louis XV, qui soupa ici pour la première fois en septembre 1769, avait prévu dans cette salle à manger et la suivante des tables volantes (non réalisées) destinées à monter toutes servies.

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Le décor fut créer à l’intention de Louis XV. Sur les lambris sculptés par Honoré Guibert, et sur la cheminée de marbre bleu turquin aux lignes droites sculptés par Jean-François Dropsy, figurent des trophées et guirlandes de fleurs et de fruits. Les grands tableaux illustrent les grandes activités destinées à la nourriture des hommes.

La petite Salle à manger
La petite salle à manger contiguë devait elle aussi accueillir une des « tables volantes » du projet abandonné de Loriot. Elle sert sous Louis XV aux repas en tête à tête et aux soupers galants . Son décor reprend le thème de la nature et les panneaux sont sculptés de paniers et d’ornements végétaux, à l’égal de l’antichambre, mais dans la seule partie haute des lambris.

Le salon de Compagnie
Le pièce principale de l’étage est un salon de compagnie, des « jeux » et de musique en particulier du temps de Marie-Antoinette. Honoré Guibert a sculpté les trophées de musique des lambris ornés du chiffre du roi Louis XV, les deux «L» en feuilles de myrte enlaçant trois fleurs de lys au naturel sous une couronne de roses. L’imposante cheminée est en brèche violette. Le décor textile est un « damas trois couleurs » de Lyon souvent utilisé dans les châteaux royaux au XVIIIe.

La chambre à coucher
Le cabinet de retraite de Louis XV deviendra la chambre de Madame Du Barry en 1772, puis celle de Marie-Antoinette. Pour Louis XV, Honoré Guibert avait exécuté un lambris aux remarquables sculptures de plantes. Marie-Antoinette commanda en 1787 un nouveau mobilier, probablement dessiné par Jean-Démosthène Dugourc (1749-1825).

Le cabinet des Glaces mouvantes
Sous Louis XV commençaient ici les cabinets privés du roi. Marie-Antoinette transforma la pièce et commanda en 1776 au mécanicien Jean-Tobie Mercklein des glaces mouvantes montant du sol pour obturer les deux fenêtres et obtenir un boudoir à double jeu de miroirs. En 1787, la reine ordonna de nouveaux lambris dans le style arabesque qu’exécutèrent les frères Rousseau.

A ces pièces, s’ajoutent une garde-robe à chaise, une salle de bains, réaménagée en 1837 pour la duchesse d’Orléans, ainsi qu’une petite antichambre ou cabinet de toilette, situé à l’emplacement de l’ancienne bibliothèque de botanique de Louis XV.

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Le théâtre de la Reine
Tandis que l’opéra de Versailles est un théâtre de cour, la petite salle de Trianon est un théâtre de société, comme il en existait alors dans de nombreuses résidences à la campagne où, pour passer le temps, les châtelains et leurs invités montaient des pièces ou des opéras. Dans son enfance à Vienne, Marie-Antoinette avait pris l’habitude de ces représentations familières. Elle voulut faire de même avec ses proches, princes de la famille royale et quelques rares amis.

En 1780, Richard Mique construisit donc sur son ordre ce théâtre dont la sévérité de l’extérieur contraste avec la délicatesse de l’intérieur qui, par ses harmonies de bleu, blanc et or, rappelle l’opéra de Versailles, en plus petit puisque ici une centaine de personnes seulement pouvait être admise : le service au parterre et les invités à l’étage derrière les loges munies de grilles. Mais le plus grand luxe n’est pas dans la salle de bois peint de faux marbre blanc veiné et orné de sculptures en carton-pâte; il réside dans la machinerie pour les changements de décor, qui a été heureusement conservée. Sur la scène de Trianon, on jouait les auteurs à la mode, Sedaine, Rousseau, on chantait des opéras entiers où, de l’avis de tous, la reine était très bonne.

~ LE HAMEAU DE LA REINE ~

Marie-Antoinette, cherchant à fuir la Cour de Versailles, commande en 1783, son Hameau. Elle y retrouve régulièrement les charmes de la vie paysanne, entourée de ses dames de compagnies. L’ensemble devient d’ailleurs une véritable exploitation agricole, dirigée par un fermier, dont les produits alimentaient les cuisines du Château. Sous le Premier Empire, le Hameau est remeublé avec délicatesse pour l’Impératrice Marie-Louise.

A peine le premier jardin aménagé aux abords du Petit Trianon fut-il terminé que Marie-Antoinette songea à en établir un second, dans son prolongement vers la porte Saint-Antoine. Sur ce nouveau territoire, la Reine développa un aspect déjà antérieurement ébauché par Louis XV à la Ménagerie de Trianon : le goût rustique. Entre 1783 et 1787, le Hameau fut donc réalisé dans l’esprit d’un véritable village normand, avec un ensemble de onze maisons réparties autour du Grand Lac.

Cinq d’entre elles étaient réservées à l’usage de la Reine et de ses invités :

la Maison de la Reine était malheureusement en travaux lors de notre visite et dissimulée derrière un grande bâche, nous n’avons donc pas pu la visiter. Voici une photo trouvée sur Google

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le Billard,

le Boudoir,

le Moulin,

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et la Laiterie de Propreté

Tandis que quatre maisons étaient réservées à l’occupation paysanne : la Ferme et ses annexes, la Grange, le Colombier et la Laiterie de Préparation. La Ferme était située à l’écart du village et abritait un cheptel varié : petit troupeau de huit vaches et d’un taureau, dix chèvres et des pigeons.

Une maison était réservée à l’usage domestique : le Réchauffoir, où étaient préparés les plats pour les dîners donnés à la Maison de la Reine ou au Moulin.

Chaque maison avait son petit jardin, planté de choux pommés de Milan, de choux-fleurs et d’artichauts, entouré d’une haie de charmille et clos d’un palis de châtaignier. Les rampes des escaliers, galeries et balcons étaient garnies de pots en faïence de Saint-Clément, aux couleurs blanche et bleue, contenant jacinthes, quarantaines, giroflées ou géraniums. De petits vergers étaient plantés de pommiers et cerisiers. Sur les murs des maisons et les berceaux ombrageant certaines allées, couraient des plantes grimpantes.

Une escarpolette fut aménagée en 1785 pour les enfants royaux, puis rapidement démontée. En 1788, un jeu de boules fut également aménagé. La Tour de Malborough, sorte de phare dominant les bords du Grand Lac, était utilisée pour le départ des promenades en barque ou des parties de pêche.

 

Je crois que toute cette partie du Domaine de Marie-Antoinette, c’est vraiment ce que j’ai préféré de la visite : le Petit Trianon est plus cosy, moins gigantesque que le Grand Trianon où le Château, ce qui lui confère un caractère plus chaleureux.

Les jardins sont magnifiques et invitent à la promenade et à la rêverie.

Le Hameau de la Reine est tout à fait charmant, on a l’impression de se trouver en face de la chaumière de Blanche-Neige et des sept nains. Finalement, Walt Disney n’a rien inventé avec ses parcs d’attractions…

C’est ainsi que s’achève notre escapade à Versailles…

Nous en avons pris plein les yeux , nous avons marché dans les pas de Louis XIV et de Marie-Antoinette, nous avons ressenti l’âme de ces lieux chargés d’Histoire, ce fût une expérience magique pour nous et pour les filles…

Escapade à Versailles #3 ~ Le Grand Trianon

Après avoir pique-niqué sur l’herbe face au Grand Canal (et avoir eu de bons fous rires !), nous sommes partis à la conquête des Trianons et du Domaine de Marie-Antoinette.

Le Grand Trianon a été élevé par Jules Hardouin Mansart en 1687 sur l’emplacement du « Trianon de Porcelaine », que Louis XIV avait fait construire en 1670 pour y fuir les fastes de la Cour et y abriter ses amours avec Mme de Montespan. Le Grand Trianon est sans doute l’ensemble de bâtiments le plus raffiné de tout le domaine de Versailles.

« Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux » selon la description de Mansart qui respecte à la lettre les indications de Louis XIV très impliqué dans cette construction, on ne peut que tomber sous le charme de cet édifice aux proportions élégantes dégageant intimité, douceur et grandeur. Très influencé par l’architecture italienne, ce palais s’étend sur un seul niveau, placé entre cour et jardin, recouvert d’un toit plat, dissimulé par une balustrade, autrefois agrémentée de groupes d’enfants, de vases, de figures sculptées.

Renommé pour ses jardins à la française, ordonnés et géométriques, « rempli de toutes sortes de fleurs d’orangers et d’arbrisseaux verts », nous rapporte Félibien, le « Trianon de Marbre » est entouré, dès sa construction, de plusieurs dizaines de milliers de plantes vivaces et tubéreuses. Enterrées en pots, afin de pouvoir être changées tous les jours, et créer ainsi un spectacle fleuri et embaumé, ces plantes offrent un décor vivant qui anime la perfection de cette architecture tout entière ouverte sur les jardins.

Occupé par Louis XIV, qui y logera sa belle-sœur, la princesse Palatine, son gendre, le duc de Chartres, sa fille, la duchesse de Bourbon, le Grand Trianon est aimé de Marie Leszczinska qui y réside à la belle saison. Marie-Antoinette y donne, quant à elle, quelques représentations, préférant la demeure du Petit Trianon que lui avait offerte Louis XVI. Napoléon Bonaparte, après en avoir ordonné la restauration, y fait de nombreux séjours avec son épouse l’Impératrice Marie-Louise. Le Général de Gaulle prendra, en 1963, l’initiative de remettre en état les lieux pour y accueillir les hôtes de la République et y organiser dans l’Aile nord dite de « Trianon-sous-bois », une résidence du Président de la République.

Le mobilier originel de Trianon ayant été dispersé à la Révolution, l’aménagement actuel est, à quelques exceptions près, celui du Premier Empire. Napoléon remeuble entièrement Trianon et y vient quelquefois avec Marie-Louise. Les tableaux sont en revanche ceux de la commande de 1688.

La visite commence par le salon des Aides de camp ; cette luxueuse pièce fut réellement utilisée comme salon des aides de camp sous Louis Philippe.

On poursuit avec le Boudoir de l’Impératrice : boudoir de Madame Mère en 1805, puis de l’impératrice Marie-Louise, cette pièce sera rattachée à l’appartement que Louis-Philippe s’était fait aménagé dans les anciennes cuisines de Louis XIV. On y accédait à cet appartement, aujourd’hui affecté au Ministère des Affaires étrangères pour la réception des hôtes de marque, par la porte gauche située à la gauche de la cheminée.

On peut remarquer son tapis-moquette, dit en peau de tigre, restitué selon les inventaires anciens. Ce motif sera très utilisé dans les résidences impériales.

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Avec sa belle vue sur le Grand Canal et son décor de miroirs, le salon des Glaces est le plus beau de l’aile gauche. C’était la dernière pièce de l’appartement que Louis XIV occupa dans cette partie du château de 1691 à 1703, là où il tenait conseil.

Comme la plupart des espaces de Trianon, il a conservé son décor d’origine mais non ses meubles, vendus à la Révolution et remplacés par Napoléon. De 1810 à 1814, il servit de grand cabinet à l’archiduchesse Marie-Louise, la petite-nièce de Marie-Antoinette.

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 Ancienne chambre de Louis XIV, la chambre de l’Impératrice a conservé son décor caractérisé par la présence de colonnes corinthiennes partageant la pièce et par ses boiseries admirablement sculptées en mosaïque. Sous l’Empire, elle fut divisée pour former une chambre plus petite et un salon (ou antichambre) qui servit à l’impératrice Marie-Louise qui le remeubla dans son état actuel ; le seul meuble qui fait exception est le lit, qui fut celui de Napoléon aux Tuileries et dans lequel mourut son successeur Louis XVIII, frère de Louis XVI, en 1824.

Pour se rendre de l’aile gauche à l’aile droite du Trianon,  on traverse le Péristyle,

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qui donne d’un côté sur la Cour d’Honneur,

et de l’autre sur les jardins.

 

Auparavant, en référence aux pilastres qui en scandent les façades, il portait le nom de Trianon de marbre. Ce palais a été construit avec un péristyle qui permettait de lier la cour et les jardins, d’inscrire le palais dans la nature. Ce fut l’idée forte de ce nouveau bâtiment. Improprement appelé péristyle – mais cette dénomination date de l’époque de Louis XIV –, ce portique qui perce l’édifice en son centre confère au Grand Trianon la transparence qui lui donne son originalité, faisant insensiblement passer de la cour aux jardins.
En 1810, Napoléon fit vitrer le Péristyle des deux côtés pour faciliter la communication entre son appartement et celui de l’Impératrice. C’est dans le vestibule ainsi formé que le maréchal Bazaine fut jugé, d’octobre à décembre 1873, par un tribunal militaire présidé par le duc d’Aumale. Les vitrages furent supprimés en 1910.
On accède ensuite au Grand Appartement, par le Salon Rond : ce vestibule donnait accès au premier appartement que Louis XIV n’occupa que trois ans, de 1688 à 1691. Son décor de colonnes corinthiennes ainsi que son dallage de marbre et les tableaux qui l’ornent datent de cette période. À droite de la cheminée, un tambour de menuiserie dissimule l’escalier qu’empruntaient les musiciens pour accéder à la tribune qui donnait dans la pièce suivante, où avait lieu le souper du roi.
On arrive ensuite dans le Salon de famille de l’Empereur
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puis dans le salon de Musique :  c’est l’ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du roi. Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais, et l’on remarque, au-dessus des portes, les volets des tribunes où prenaient place les musiciens qui jouaient pendant le repas.
Napoléon fit de cette pièce les salon des Officiers, et Louis-Philippe une salle de billard.

On passe ensuite dans le salon de Famille de Louis-Philippe : ce grand salon fut créé par Louis-Philippe à partir de deux pièces existantes.
Le roi et sa famille, qui aimaient séjourner à Trianon, se retrouvaient le soir dans cette pièce meublée dans l’esprit du temps : tables à jeu et à ouvrage, sièges et canapés capitonnés couverts de cannetille jaune à motif bleu.

Puis arrive le salon des Malachites : c’est dans le grand salon à l’Empereur que l’on plaça les présents en malachite du tsar Alexandre Ier à Napoléon, qui donnèrent leur nom à la pièce.

Le Salon Frais doit son nom à son exposition au nord. Il servit de cabinet du Conseil à Napoléon, et Charles X y prit congé de ses ministres, le 31 juillet 1830.

Les magnifiques boiseries, sculptées de cassolette et guirlandes de fleurs, datent de Louis XIV ainsi que les tableaux : sur la cheminée, Flore et Zéphyr par Jean Jouvenet qui a peint également les dessus-de-porte représentant le Printemps et l’Hiver ; entre les fenêtres, Vertumne et Pomone par Nicolas Bertin ; et, sur les murs latéraux, quatre Vues de Versailles par Jean-Baptiste Martin.

Le mobilier date du Premier Empire : meubles « serre-papiers », par Jacob-Desmalter, régulateur par Lepaute, baromètre-thermomètre par Bailly et sièges recouverts en tapisserie de Beauvais.

Le Cabinet topographique de l’Empereur : baptisé salon des Sources dès son aménagement, en 1713, du nom du bosquet agrémenté de nombreux ruisseaux qu’elle surplombait, cette pièce sera rattachée à l’appartement de Madame de Maintenon. Bibliothèque et cabinet de travail favori de l’Empereur, elle communiquait directement avec son petit appartement par la porte qui se trouve à coté de la cheminée.

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Judicieusement édifiée pour abriter les parterres de Trianon des rigueurs de l’hiver, la galerie des Cotelles compte onze portes-fenêtres du côté du midi, et cinq fenêtres seulement du côté du nord. Elle est ornée de vingt-quatre tableaux (dont vingt-et-un dus à Jean Cotelle) qui représentent les bosquets de Versailles et de Trianon à l’époque où ils furent commandés, en 1687, précieux témoignages sur les jardins tels qu’ils étaient au XVIIe siècle. Les niches abritaient à l’origine des canapés, Louis-Philippe y fit placer les deux rafraîchissoirs en marbre du Languedoc provenant des buffets de Louis XV.
C’est ici que, le 4 juin 1920, fut signé le traité de paix avec la Hongrie qui mettait un point final à la Première Guerre mondiale.

Le salon des jardins : Il abritera à l’origine un jeu de portique, jeu de hasard assez proche du jeu de roulette actuel, avant d’être transformé en salon de billard, entre 1750 et l’Empire. Le salon deviendra ensuite une pièce de réception de la résidence présidentielle, donnant accès au Trianon-sous-Bois.

Trianon-sous-Bois : Vingt ans après sa construction, Trianon était devenu trop petit pour loger toute la famille de Louis XIV. Pour satisfaire le roi, Jules Hardouin-Mansart, peu avant sa mort en 1708, construisit cette aile de Trianon-sous-Bois dont la sobriété et l’élégance annoncent le style du XVIIIe siècle. Ce corps de bâtiment, le seul à étage, offre un ensemble d’appartements qui furent d’abord affectés à La Palatine, belle-sœur du roi, et à ses enfants.

La chapelle

C’est Louis-Philippe qui fit transformer ce qui était l’ancien salon du billard de Louis XIV en chapelle. Le 17 octobre 1837, on y célébra le mariage de sa seconde fille, la princesse Marie, avec le duc Alexandre de Würtemberg. Les colonnes qui encadrent l’autel proviennent du bosquet des Dômes, le vitrail fut commandé à la Manufacture de Sèvres et représente L’Assomption de la Vierge d’après Pierre-Paul Prud’hon.

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Les appartements privés du général de Gaulle dans l’aile de Trianon-sous-Bois

En 1963, à l’initiative d’André Malraux, le général de Gaulle décide de faire entièrement restaurer et remeubler l’aile de Trianon-sous-Bois de manière à la transformer en résidence présidentielle. D’importantes opérations de modernisation sont ainsi réalisées de janvier 1963 à juin 1966 pour pouvoir accueillir les chefs d’État étrangers en visite officielle, et les loger dans un cadre digne de la grandeur de la France.

Le bureau du général de Gaulle

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Au sous-sol, les cuisines

Une cuisine ultra moderne, pour les années 60, est également créée dans les sous-sols de l’aile de Trianon-sous-Bois sur 800 m2 répartis entre cuisine, office et salles à manger pour le personnel. Équipés de matériel hôtelier et industriel, ces espaces permettent la préparation de repas pouvant accueillir jusqu’à deux cents convives. La conception de la cuisine a été pensée afin de simplifier et rationaliser le travail des équipes qui y travaillent : lieux de stockage, de préparation, de cuisson, de dressage pour le froid et le chaud, garde-manger, lieux dévolus à la pâtisserie, au service de la boisson et du café, à la plonge … tout est à proximité et chaque emplacement a un usage précis. Au centre de la cuisine, un vaste piano surmonté de hottes aspirantes en fonte et acier inoxydable est équipé du matériel de cuisson nécessaire (fours, brûleurs, salamandres…). Deux grandes marmites sont prévues pour les grosses préparations. On installe un mélangeur-batteur pour la pâtisserie, de grands réfrigérateurs et congélateurs, ou encore un appareil à fabriquer automatiquement de la glace en cube, capable de produire trente-cinq kilos de glaçons.

 Les Jardins de Trianon

Trianon est le palais de Flore : de toutes les pièces on a vue sur les jardins, qui sont ici entièrement consacrés aux fleurs, avec un très grand nombre de variétés choisies pour leurs couleurs mais aussi pour leurs odeurs : « Les tubéreuses nous font abandonner Trianon tous les soirs, écrit Mme de Maintenon dans une lettre du 8 août 1689, des hommes et des femmes se trouvent mal, de l’excès de parfum. » Et tous les décors, peintures et sculptures des boiseries s’en inspirent.

 

Le buffet d’Eau
Situé dans l’axe donnant sur l’extrémité septentrionale de l’aile de Trianon-sous-Bois, cette fontaine, également appelée Cascade, fut construite par Hardouin-Mansart en 1703, et décorée de marbres de différentes couleurs ornés de plombs sculptés par Mazière, Le Lorrain, Hardy, Poirier et Van Clève.

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Le bassin du Fer à Cheval
dans le prolongements du bras de nord du Grand Canal

Escapade à Versailles #2 ~ Les Jardins

Le domaine royal de Versailles comprend 8000 hectares jusqu’à la Révolution. Aujourd’hui, sa superficie est de 830 hectares, dont 77 hectares de jardins (petit parc), 43 hectares pour le grand parc, 24 hectares pour le grand canal et 96 hectares pour le domaine de Trianon. 43 kilomètres d’allées permettent d’arpenter ce vaste site. 300 statues, bustes et vases font de ces jardins un véritable musée de plein air. 33 fontaines et bassins les agrémentent également, soit 620 jets d’eau, le tout entretenu via 35 kilomètres de galerie souterraine.

Lors de notre journée de visite du samedi, nous avons marché pas loin de 20 kg en arpentant le Château et ses Jardins ; autant vous dire que la fin de la journée fut rude et les courbatures nombreuses…

En sortant du Château, sur la droite, on peut se diriger sur la terrasse qui surplombe l’Orangerie.

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On passe alors à côté du Parterre du Midi, ou Parterre des Fleurs : autrefois nommé Parterre de l’Amour,  il est situé au-dessus de l’Orangerie construite par Jules Hardouin-Mansart.  On y accède par un perron encadré de deux des plus anciennes sculptures du parc : Les Enfants aux sphinx.

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Les enfants de bronze furent modelés par Sarazin, fondus par Duval en 1668 et placés sur des sphinx en marbre, sculptés par Lerambert. Les fleurs et les broderies de buis y forment des dessins savants. Au XVIIe siècle, pendant le règne de Louis XIV, des fleurs de couleurs vives étaient plantées et renouvelées sans cesse : giroflées, jacinthes, jasmins, tulipes, narcisses, lys, coquelourdes, œillets de poète et jonquilles.

Pour la petite anecdote, le gros doigt de pied de chacun des deux enfants est patiné et brillant, certainement sous l’effet de l’attrait irrésistible qu’il exerce sur les visiteurs qui ne peuvent s’empêcher d’y passer le doigt, comme l’ont d’ailleurs fait mes deux filles !

En contrebas du Château, on trouve l’Orangerie et son jardin : au XVIIe siècle, l’orange est un fruit rare et précieux ; avoir une orangerie à proximité de son château est vite devenu une tradition princière, signe de richesse et de luxe partout en Europe.

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Construite par Jules Hardouin-Mansart entre 1684 et 1686, en remplacement de la petite orangerie édifiée par Le Vau en 1663, l’Orangerie du Château se compose d’une galerie centrale voûtée, longue de 150 mètres, prolongée par deux galeries latérales situées sous les escaliers des Cent-Marches.

Ces escaliers sont absolument monumentaux ; on s’y sent vraiment vraiment tout petit…

L’ensemble est éclairé par de grandes fenêtres. Le parterre de l’Orangerie s’étend sur pas moins de trois hectares. Sous Louis XIV, il était orné de quelques sculptures aujourd’hui au musée du Louvre. Composé de quatre pièces de gazon et d’un bassin circulaire, il accueille en été 1 055 arbres en caisses, dont palmiers, lauriers-roses, grenadiers, eugénia et orangers qui séjournent en hiver à l’intérieur du bâtiment.

Le bâtiment est conçu pour protéger les arbres exotiques (orangers, citronniers, grenadiers…) du froid ; construit au sud, donc face au soleil, il se situe en contrebas du château, ce qui le préserve du vent. Les murs sont très épais. Dès l’automne et durant l’hiver, il abrite les deux mille caisses d’arbres exotiques, dont environ 1800 caisses d’orangers et 200 palmiers.

Au printemps et en été, les arbres sont sortis et disposés sur le parterre prévu à cet effet ainsi que dans le reste des jardins. Ce parterre devient un véritable petit jardin exotique lorsqu’on y place les arbustes.

Le jardin de l’Orangerie est constitué de quatre plates-bandes en buis taillé autour d’un bassin central.

Pour vous donner une idée de la taille des portes, nous voici devant :

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Juste devant le Château, deux grands bassins rectangulaires reflètent la lumière et éclairent la façade de la galerie des Glaces. Pour Le Nôtre, la lumière est un élément du décor, au même titre que la verdure ; dans ses compositions, il équilibre les masses d’ombre et de clarté.

Les deux parterres d’Eau apparaissent comme le prolongement de la façade du Château. Plusieurs fois modifié, cet ensemble ne reçut sa forme définitive qu’en 1685. Le décor sculpté fut alors conçu et dirigé par Charles Le Brun : chaque bassin est décoré de quatre statues couchées figurant les fleuves et les rivières de France : La Loire et le Loiret, Le Rhône et la Saône, La Seine et la Marne, La Garonne et la Dordogne ;  auxquelles s’ajoutent quatre nymphes et quatre groupes d’enfants.

Les parterres d’Eau ne sauraient être séparés des deux fontaines, dites des Combats des Animaux, achevées en 1687, qui encadrent le grand escalier descendant vers le bassin de Latone.

Six statues allégoriques décorent l’ensemble : L’Air, Le Soir, Le Midi et Le Point du Jour, Le Printemps et L’Eau. Elles font partie de la « grande commande » de statues en marbre faite par Colbert en 1674.

Voici « Le Matin, dit aussi Point du Jour » (statue en marbre, 1680, Gaspard Marsy), et « Ariane endormie, dite aussi Cléopâtre » (statue en marbre, 1684-1686, Corneille Van Clève)

Louis XIV fait appel au jardinier André Le Nôtre en 1661 pour créer les jardins de Versailles, qui à ses yeux, sont aussi importants que le Château lui-même. Les travaux durent 40  ans. André Le Nôtre va créer un jardin « à la française », c’est-à-dire dans lequel la nature est maîtrisée pour former un ensemble régulier et symétrique.

Mais André Le Nôtre ne travaille pas seul.
Jean-Baptiste Colbert, Surintendant des bâtiments du Roi, de 1664 à 1683, dirige le chantier ;
Charles Le Brun, nommé Premier Peintre du Roi en janvier 1664, donne les dessins d’un grand nombre de statues et fontaines ;
un peu plus tard, l’architecte Jules Hardouin-Mansart ordonne des décors de plus en plus sobres et construit l’Orangerie.
Enfin, le Roi lui-même se fait soumettre tous les projets et veut le « détail de tout ».

 La création des jardins demande un travail gigantesque. D’énormes charrois de terre sont nécessaires pour aménager les parterres, l’Orangerie, les bassins, le Canal, là où n’existaient que des bois, des prairies et des marécages. La terre est transportée dans des brouettes, les arbres sont acheminés grâce à des chariots de toutes les provinces de France ; des milliers d’hommes, quelquefois des régiments entiers, participent à cette vaste entreprise

Au centre de ce jardin se trouve une allée de pelouse : c’est l’axe de la perspective, qui conduit notre regard vers l’infini et l’horizon.

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L’Allée Royale est aussi appelée le « tapis vert » et mesure 335 mètres ; elle mène jusqu’au bassin du char d’Apollon. Son tracé date de Louis XIII, mais Le Nôtre la fit élargir et scander de douze statues et douze vases, placés par paires symétriques. Pour la plupart, ce sont des œuvres envoyées par les élèves de l’Académie de France à Rome au XVIIe siècle. De part et d’autre, des allées permettent d’accéder aux bosquets que le promeneur découvre au fur et à mesure de son cheminement.

Le jardin de Versailles a été conçu pour être contemplé depuis les  appartements.

En créant ces jardins, Louis XIV fait également passer un message : il veut symboliser son pouvoir absolu. En effet, le roi est en généralement représenté en Apollon, dieu du soleil, dieu guerrier et en même temps protecteur des sciences et des arts. Il représente l’harmonie et instaure la paix.

L’emblème du soleil choisi par Louis XIV illustre sa puissance : c’est le soleil qui dicte au cosmos (au monde) ses règles.  Louis XIV aimera toute sa vie ses jardins. Il rédigera même un guide intitulé Manière de montrer les jardins de Versailles, conseillant un « parcours de visite ». À la fin de sa vie, il continuera de s’y promener en « roulette » (chaise roulante).

Au premier plan de l’Allée Royale, se trouve le bassin de Latone, inspiré par Les Métamorphoses d’Ovide ; il illustre la légende de la mère d’Apollon et de Diane protégeant ses enfants contre les injures des paysans de Lycie, et demandant à Jupiter de la venger. Ce qu’il fit en les transformant en grenouilles et en lézards.

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Le groupe central en marbre, sculpté par les frères Marsy, représente Latone et ses enfants.

L’ensemble se dressait à l’origine, en 1670, sur un rocher. Il était entouré de six grenouilles à demi sorties de l’eau, et vingt-quatre autres disposées hors du bassin, sur la plate-forme de gazon. La déesse regardait alors vers le château. Cet aménagement fut modifié par Jules Hardouin-Mansart entre 1687 et 1689. Le rocher fit place à un soubassement concentrique en marbre et le groupe de Latone regarde désormais vers le Grand Canal. Le bassin de Latone se prolonge par un parterre où sont placés les deux bassins des lézards.

Le jardin est composé de plusieurs bosquets, également appelés cabinets de verdure : ce sont des salons de plein air que l’on ne découvre qu’une fois passé l’entrée. Chaque bosquet est différent. Ils sont destinés à surprendre. Nombre de bosquets ont disparu, comme le labyrinthe, du fait de leur fragilité et d’un entretien coûteux.

Quatre bassins représentant les saisons se trouvent aux carrefours du jardin bas. Les bassins marquent le temps qui passe et la course du soleil. Les quatre figures regardent d’ailleurs vers le grand axe.

Le bassin de Cérès : au nord-est, l’été est représenté par Cérès, la déesse des moissons. Cérès est allongée sur un lit d’épis de blé, elle est entourée de petits cupidons. Cérès rappelle que l’été est la saison des moissons et de la récolte du blé.

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Le bassin de Flore : au nord-ouest, le printemps est représenté par Flore, la déesse des  fleurs et du printemps. Elle est figurée en jeune fille entourée de fleurs et de bourgeons. Flore rappelle que le printemps est la saison de la renaissance de la nature et du retour des fleurs.

Versailles - Parc - Bassin de Flore - Versailles, Ile-de-France

Le bassin de Saturne :  au sud-ouest, l’hiver est représenté par Saturne, le dieu du temps. L’hiver est la dernière saison de l’année, il symbolise la fin de la vie humaine. C’est pourquoi Saturne est représenté en vieillard frigorifié.

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Le bassin de Bacchus : au sud-est, l’automne est représenté par Bacchus, le dieu du vin et de l’ivresse. Le lierre (plante grimpante) et les grappes de raisin sont ses emblèmes. Il évoque les plaisirs de la vie. Il est accompagné de petits satyres (personnages à corps humain et pattes de boucs). Bacchus rappelle que l’automne est la saison des vendanges

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De nombreuses fêtes ont lieu dans les jardins de Versailles comme Les plaisirs de l’île enchantée en mai 1664. Cette fête, qui a duré 8 jours et 8 nuits, était donnée en l’honneur de Louise de La Vallière, la favorite du roi Louis XIV. 600 personnes ont assisté à des défilés équestres, ballets, feux d’artifices, jeux, courses de bagues… Trois pièces de Molière y sont également jouées, ce qui a nécessité 4 mois de préparation. Cette fête était réservée à la cour. Quelques années plus tard, en 1668, Louis XIV donne un Grand divertissement, en l’honneur de Madame de Montespan, fête ouverte au public, ce qui a donné lieu à quelques débordements.

Nous n’avons malheureusement pas pu voir l’ensemble des bassins et bosquets des Jardins ; il nous aurait fallu une bonne demi-journée de plus et nos jambes auraient eu toutes les peines du monde à nous supporter plus longtemps.

Au cours de notre deuxième matinée de visite, nous avons exploré la partie droite des Jardins, en commençant par le bosquet de la Salle de Bal ou bosquet des Rocailles.

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C’est le dernier bosquet réalisé par André Le Nôtre à son retour de voyage d’Italie. Ce bosquet prend d’ailleurs la forme d’un amphithéâtre romain. À l’origine, en 1685, ce bosquet est composé de gradins recouverts d’une pelouse comme aujourd’hui et d’une piste de danse en marbre au centre. De l’autre côté des gradins, se trouve une cascade derrière laquelle s’installaient les musiciens. Le décor rappelle le spectacle : sur les 4 vases placés à l’entrée figurent des scènes de danse ; les torchères illustrent les thèmes de la musique et de la danse.

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En 1707, la piste de danse est retirée et le bosquet prend alors le nom de bosquet des Rocailles. Ce terme de rocaille englobe l’ensemble des pierres meulières reliées entre elles par un fil métallique, mais aussi les concrétions de grés dont les formes sont naturelles, les coquillages ramenés de la mer Rouge et de l’océan Indien et les lapis-lazuli, pierres semi précieuses de couleur bleue.

En partant de la Salle de Bal, on arrive au bassin de Bacchus, puis au Bassin de Saturne. En tournant sur la gauche, on accède au bassin du Miroir : Louis XIV commanda le bassin du Miroir vers 1702. Construite en face du Jardin du Roi, la sculpture des deux dragons, qui encadrent le bassin, fut confiée à Jean Hardy. Installé sur trois niveaux, le bassin donne sur cinq allées et quatre statues antiquisantes, dont celle d’Apollon.

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Nous avons ensuite flâné dans le Jardin du Roi : le bassin du Miroir se trouvait à l’extrémité d’une grande pièce d’eau appelée l’Île d’Amour ou Île Royale (1674) sur laquelle avaient lieu les essais des maquettes de navires de guerre. Non entretenue pendant la période révolutionnaire, elle fut supprimée en 1817 par l’architecte Dufour, sur ordre de Louis XVIII et remplacée par le Jardin du Roi, jardin clos, tracé à l’anglaise, planté de superbes espèces disparues en bonne partie lors de la tempête de 1999. Seul subsiste de l’aménagement originel le bassin du Miroir.

Nous voici maintenant devant le bosquet de la Colonnade : construite à partir de 1685 par Jules Hardouin-Mansart, la Colonnade a remplacé un bosquet créé par Le Nôtre en 1679 : le bosquet des Sources. Un péristyle accompagne les 32 colonnes de marbre ioniques. Les tympans triangulaires entre les arcades sont décorés de bas-reliefs représentant des enfants. Les claveaux des arcs s’ornent de têtes de nymphes et de naïades. Au centre, un soubassement circulaire de marbre sert de socle au fameux groupe exécuté entre 1678 et 1699 par Girardon : L’Enlèvement de Proserpine par Pluton.

Dommage, nous sommes arrivés juste quelques minutes après la fin de la mise en eau. J’aurais aimé voir toutes ces fontaines en action !

Enfin, nous voilà arrivés devant le bassin du Char d’Apollon : dès 1636, sous Louis XIII, existait à cet endroit un bassin, dit alors des Cygnes, que Louis XIV fit orner de l’impressionnant et célèbre ensemble en plomb doré représentant Apollon sur son char. L’œuvre de Tuby, d’après un dessin de Le Brun, s’inspire de la légende d’Apollon, dieu du Soleil et emblème du Roi. Tuby exécuta ce groupe monumental entre 1668 et 1670 à la manufacture des Gobelins, date à laquelle il fut transporté à Versailles puis mis en place et doré l’année suivante.

Juste derrière le bassin d’Apollon, s’étend le Grand Canal : il est la création la plus originale d’André Le Nôtre qui a transformé la perspective est-ouest en une longue trouée lumineuse. Les travaux durèrent onze ans, de 1668 à 1679. Le Grand Canal, long de 1 670 mètres, fut le cadre de nombreuses fêtes nautiques et de nombreuses embarcations y naviguaient. Dès 1669, Louis XIV fit venir des chaloupes et des vaisseaux en réduction. En 1674, la République de Venise envoya au Roi deux gondoles et quatre gondoliers qui logeaient dans une suite de bâtiments à la tête du Canal, appelés depuis Petite Venise. Si l’été voit la flotte du Roi s’y déployer, l’hiver, patins et traineaux investissent les eaux gelées du Grand Canal.

Et voici la vue que l’on a lorsque l’on est devant le bassin d’Apollon et que l’on se retourne vers le Château !

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La Pièce d’eau des Suisses


Creusé pour embellir l’axe nord-sud des jardins, dont l’Orangerie dont il est séparé par la route de Saint-Cyr, théâtre de fêtes nautiques sous l’Ancien Régime, ce grand bassin remplace une zone marécageuse appelée « étang puant » qui causait de nombreuses maladies parmi les habitants de Versailles. De forme octogonale à partir de 1665, il fut agrandi vers 1678 par les Gardes suisses puis à nouveau en 1682 en le dotant de ses extrémités arrondies. Les terres retirées lors des travaux servirent à la création du Potager du Roi. À son extrémité sud, on installa une statue équestre du Bernin représentant Louis XIV, transformé en Marcus Curtius par François Girardon car le Roi ne se trouvait pas à son avantage. Il pouvait d’ailleurs accéder à son potager par des allées de platanes maintenant bi-centenaires et une « grille royale » qui donne toujours sur la pièce d’eau.

 

Nous voici arrivés au terme de cette visite des Jardins du Château ; mais pas au terme de la visite, puisqu’il nous reste encore à découvrir le Grand Trianon, le Petit Trianon et le Hameau de la Reine… Reposons nous quelques instants avant de reprendre la visite.

Encore quelques kilomètres à parcourir… qui feront l’objet d’un prochain article…

J’ai été interpellée par cette statue avec le bébé, située dans la demi-lune du bassin d’Apollon : après recherches, il s’agit de Silène portant le jeune Bacchus (Silène étant un satyre père adoptif et précepteur de Bacchus).

A droite de mon homme se trouve Jupiter, et à gauche, je pense qu’il s’agit de Junon (dans la mythologie romaine, Junon, en latin Juno, est la reine des dieux et protectrice du mariage. Fille de Rhéa et de Saturne, elle est à la fois sœur et épouse de Jupiter. Ses attributs sont le paon, un sceptre surmonté d’un coucou et une grenade, symbole de l’amour conjugal, le lys et la vache.)

Escapade à Versailles #1 ~ Le Château

 

J’ai toujours beaucoup aimé les « vieilles pierres » et visiter des sites historiques, et j’ai eu la chance, petite fille, que mes parents alimentent ce goût en me faisant visiter Versailles, les Châteaux de la Loire, les musées parisiens, ou encore les plages du Débarquement.

C’est donc tout naturellement que j’avais envie de faire découvrir ces sites à mes enfants. Mais lorsque nos grandes filles ont eu l’âge d’apprécier de telles visites, l’arrivée de nos deux petits loulous nous a contraint à différer ce projet. Nous nous disions que nous allions attendre que les deux petits soient plus grands.

Mais pendant ce temps, nos grandes grandissent et nous risquons de nous retrouver dans la situation où, lorsque nous estimerons que P’tit Pirate et Pimprenelle seront en âge de profiter de ces visites, Grande Ballerina, quant à elle, n’aura plus envie de voyager avec ses parents mais de vivre sa vie avec ses copains…

Nous avons donc pris la décision de réaliser maintenant certains de nos projets touristiques en confiant les deux petits à la garde de leur Tata.

Et nous voilà donc partis pour un week-end découverte à Versailles ! Nous avons eu le plaisir de rencontrer, pendant nos vacances en Crète du mois de Juillet, une famille très chouette à qui nous avions donné rendez-vous pour cette visite, ce qui nous a permis de cumuler les plaisirs de la découverte et des retrouvailles.

Tous les ingrédients étaient donc réunis pour que ce week-end soit très agréable…. et nous ne fûmes pas déçus !

En milieu d’après-midi, nous sommes arrivés à notre hôtel, situé à une vingtaine de minutes à pied du Château. Après avoir pris possession de notre chambre, nous avons fait une petite promenade qui nous a mené jusqu’aux grilles du Château.

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Les filles ont été éblouies par la majesté du bâtiment, soulignée par les grilles d’enceinte ornées de dorures étincelantes.

Nous avons été saluer la statue équestre de Louis XIV, qui trône sur la Place d’Armes. Cette statue, fondue en bronze par Charles Crozatier en 1838, était initialement érigée dans la Cour d’Honneur du Château et a été déplacée lors de sa restauration en 2009.

L’heure du dîner approchant, nous avons regagné notre hôtel pour nous rafraichir. Sur notre trajet, nous avons vu quelques curiosités architecturales.

Puis, nous avons dîné dans un restaurant longeant le parc du Château.

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Le lendemain matin, nous avions rendez-vous devant le Château à 9h00 avec nos amis.

Un conseil si vous décidez un jour de faire cette visite : prenez soin de venir dès l’ouverture à 9h00 ; la file d’attente sera bien moins imposante que plus tard dans la journée !

La visite du Château commence par les Grands Appartements du Roi et de la Reine : cette enfilade prestigieuse de sept salons devait servir d’appartement de parade, de cadre aux actes officiels du souverain. C’est pourquoi elle fut décorée avec le summum de richesse et selon le modèle des palais italiens du temps. Durant la journée, le Grand Appartement était ouvert à tous, Français et étrangers, qui venaient y voir le roi lorsque celui-ci le traversait pour se rendre à la Chapelle.

En hiver, trois soirs par semaine, le lundi, le mercredi et le jeudi, de six à dix heures du soir, il était réservé à la Cour. Chaque salle prend alors une fonction différente. L’étiquette est assouplie et le Roi n’est plus qu’un maître de maison présidant aux divertissements qu’il offre à ses hôtes, c’est ce que Madame de Maintenon appelait « les délices de Versailles ».

Le Grand Appartement du Roi est aussi appelé « Appartement des Planètes », en raison du thème général des peintures, emprunté au célèbre appartement des Planètes du palais Pitti à Florence. Les sept planètes connues au XVIIe siècle sont associées aux divinités gréco-romaines homonymes correspondantes (Vénus, Diane [la Lune], Mars, Mercure, Apollon [le Soleil], Jupiter, Saturne). Chaque divinité est liée à une ou plusieurs qualités représentées par des épisodes illustres de l’histoire antique, peintes dans les voussures des plafonds (Diane préside à la Navigation et à la Chasse, Mercure aux Arts et aux Sciences…).

Ce thème des planètes convient bien à Versailles, dont le décor tout entier s’inspire du mythe solaire et de la devise du Roi. Depuis l’Antiquité, les planètes portent les noms des principaux dieux de l’Olympe ; ces derniers accompagnent donc Apollon, dieu du Soleil, comme les planètes tournent autour de cet astre.

La Chapelle Royale
Dans la monarchie française, le roi est l’élu de Dieu et par son sacre il devient son «lieutenant» sur terre. Les peintures et les sculptures de la chapelle de Versailles rappellent cette idée dans un cycle qui part de la nef et aboutit à la tribune où se tenait le roi.
Louis XIV n’a connu cette chapelle que durant cinq ans puisqu’elle n’a été achevée qu’en 1710. Celle qu’il a le plus fréquentée, édifiée en 1682 à l’emplacement du salon d’Hercule, s’était vite avérée trop exiguë.
Chaque jour, généralement le matin à 10 heures, la Cour assistait à la messe du roi. Celui-ci se tenait à la tribune royale, entouré de sa famille. Les dames de la Cour occupaient les tribunes latérales. Dans la nef se trouvaient les « officiers » et le public. Le roi n’y descendait que pour les grandes fêtes religieuses où il communiait, pour les cérémonies de l’ordre du Saint-Esprit, pour les baptêmes et pour les mariages des Enfants de France qui y furent célébrés de 1710 à 1789. Au-dessus de l’autel, autour de l’orgue de Cliquot tenu par les plus grands maîtres comme François Couperin, la musique de la Chapelle, renommée dans toute l’Europe, chantait quotidiennement des motets tout au long de l’office.

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L’on pénètre tout d’abord dans le salon d’Hercule : précédant la majestueuse enfilade du Grand Appartement, le salon est éclairé côté ville et côté jardin par de larges baies. La décoration a été conçue pour mettre en valeur le monumental tableau de Paolo Véronèse, Le Repas chez Simon, qui occupe tout un côté de la salle.

Ce tableau avait été peint pour le réfectoire du couvent des Servites à Venise vers 1570. En 1664, le doge l’avait offert à Louis XIV afin que ce dernier lui apporte son soutien contre les Turcs.

Le riche décor de marbre consiste en pilastres jumelés de marbre rouge sur fond de marbre vert.

Ce salon, le plus vaste du château, a servi de salle de bal en certaines occasions, comme lors du mariage d’Elisabeth, fille aînée de Louis XV, avec l’Infant d’Espagne, Philippe de Bourbon.

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Interrompus par la mort du Roi-Soleil pendant dix ans, les travaux du salon d’Hercule durèrent jusqu’en 1736, date à laquelle François Lemoyne acheva la peinture de la voûte représentant L’Apothéose d’Hercule. Cette vaste composition allégorique, comptant 142 personnages, voulait rivaliser avec les chefs-d’œuvre des fresquistes italiens, et fut tellement admirée à son inauguration qu’elle valut à son auteur le titre de premier peintre du Roi. Dans un souci d’harmonie, la palette de couleurs utilisées par le peintre tient compte des couleurs de l’œuvre de Véronèse. François Lemoyne reprend également certains motifs comme le temple créant un lien entre le plafond et le tableau. Epuisé par son travail, le jeune peintre se donna la mort peu de temps après avoir l’achevé, en se perçant de 9 coups d’épées…

Vient ensuite le salon de l’Abondance : les soirs d’appartement, ce salon était le lieu des rafraîchissements ; un buffet y proposait en abondance café, chocolats, limonades, liqueurs, sorbets, eaux de vie de fruits et vins. C’était aussi l’antichambre du cabinet des Curiosités ou des Raretés de Louis XIV (désormais occupé par le salon des Jeux de Louis XVI) auquel on accédait par la porte du fond. Le roi aimait montrer à ses hôtes de marque les vases d’orfèvrerie, les gemmes et les médailles qui y étaient conservés et qui ont inspiré le décor de la voûte.

Suivent le salon de Vénus (pour lequel je n’ai pas pris de photo), qui constituait au temps de Louis XIV l’entrée principale du Grand Appartement, et  le salon de Diane qui, les soirs d’appartement, devient la salle de billard, et l’on sait que Louis XIV est passé maître à ce jeu. Les dames suivent la partie, assises sur des banquettes, installées sur des estrades. Ceci leur permet de dominer le spectacle et d’applaudir aux succès du Roi, si bien que ce salon est aussi appelé «chambre des applaudissements». La table est recouverte, en temps ordinaire, d’un tapis de velours cramoisi garni d’une frange d’or au bas.

Dans l’Antiquité grecque, la déesse de la Chasse, Diane, était associée à la lune pour sa froideur. Elle était également la sœur d’Apollon, le dieu du Soleil.

Pièce maîtresse de ce salon, le buste du Roi est sculpté par  Lorenzo Bernini, dit Le Bernin, lors de son séjour en France en 1665. Sculpture d’une facture éblouissante, elle est un des chefs-d’œuvre de l’artiste et sans doute le plus beau portrait du Roi dans sa jeunesse (il avait alors 27 ans). L’artiste a recherché la légèreté dans la draperie, la dentelle et la chevelure du Roi, devant, comme il le disait « combattre la matière ».

L’ample mouvement du drapé, caractéristique du baroque romain, la virtuosité du collet de dentelle, l’air de noblesse et de majesté qui s’en dégage, conquièrent le Roi et les contemporains. De part et d’autre du portrait se trouvent deux bustes antiques de femmes provenant probablement des collections de Mazarin léguées au Roi.

Nous arrivons ensuite au salon de Mars ; c’est avec cette salle que commence véritablement le Grand Appartement, pendant les quelques dix années où le Roi l’habite. Les murs sont tendus de damas cramoisi galonné d’or. Le caractère guerrier de la décoration du plafond et de la corniche sur laquelle alternent casques et trophées d’armes rappelle qu’elle est la salle des gardes du Roi jusqu’en 1682.

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Mars est une planète mais également le dieu de la Guerre. Le choix de ce thème militaire qui inspira toute la décoration du salon s’explique par le fait que cette grande pièce devait à l’origine servir de salle des gardes à l’appartement de parade. Elle fut par la suite réservée, les soirs d’appartement, à la musique et à la danse, si bien qu’on l’appelait communément  « la salle du bal ». Les ballets de cour étaient très réglés et nécessitaient de nombreuses répétitions ; les princes y prenaient part, parfois mêlés à des danseurs professionnels. De part et d’autre de la cheminée, deux tribunes, supprimées en 1750, étaient destinées aux musiciens.

On continue avec le salon de Mercure : d’abord antichambre, cette salle devient en 1682 la « chambre du lit » ou chambre de parade, l’une des plus importantes du Grand Appartement. On y voyait un lit d’apparat entièrement brodé d’or et une partie du célèbre mobilier d’argent : le balustre, les candélabres, le lustre, la table, mobilier fondu en 1689 pour financer la guerre de la Ligue d’Augsbourg. C’est dans ce salon que la dépouille mortelle de Louis XIV est exposée du 2 au 10 septembre 1715.

Les soirs d’appartements, ce salon est réservé au jeu de la famille royale (jeux de cartes et divers jeux de hasard).

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Cette pendule est placée dans « la pièce du lit » du Grand Appartement dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et a ainsi donné au salon de Mercure le nom de « Chambre de la Pendule ». Il s’agit d’une pendule  à automates en bois de rose et d’amarante, enrichie d’ornements de bronze, cupidons et coqs. A chaque heure, on voit apparaître le Roi sur un piédestal et une Renommée descendant d’un nuage pour couronner Sa Majesté, tandis que le carillon joue et que le soleil émerge des nuages.

Enfin, le dernier des sept salons, le salon d’Apollon ou salle du trône, dédié au dieu du Soleil, dieu des Arts et de la Paix auquel s’identifiait Louis XIV, était le plus fastueux de tous :  cette salle était autrefois la pièce principale et la plus somptueuse du Grand Appartement puisqu’elle était la chambre du Roi avant de servir de salle du trône à partir de 1682. Le trône en argent,  haut de  2,60 m, était placé au fond de la salle, sur une estrade recouverte d’un tapis de Perse à fond d’or et sous un dais dont on voit encore les pitons. Fondu en 1689, il est remplacé par un fauteuil en bois doré dont le style varie selon les règnes. Comme dans le salon précédent, les murs sont recouverts de tentures  brodées d’or et d’argent qui varient selon les saisons.

C’est dans cette salle que le Roi accorde ses audiences ordinaires, mais lorsqu’il reçoit une ambassade extraordinaire, le trône est transporté dans la Galerie des Glaces. Versailles est le premier château royal à posséder une salle du trône.

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Nous voici à présent dans le salon de la Guerre, pièce d’angle, fqui ait partie du Grand Appartement du Roi. C’est l’ancien cabinet de Jupiter (ou grand cabinet du Roi) dans lequel le Roi tenait conseil. Il était alors orné de peintures relatives à l’histoire de Jupiter, roi des dieux, et à la justice du prince. Ces peintures sont transportées dans la salle des Gardes de la Reine lorsque l’on entreprend la construction de la Galerie des Glaces.

Le salon prend alors l’aspect qu’il a conservé jusqu’à nos jours. Il évoque les victoires de Louis XIV sur les puissances coalisées lors de la guerre de Hollande ainsi que les traités de Nimègue qui mettent fin à celle-ci en 1678. La finalité de ce salon est de montrer le Roi victorieux.

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Ce médaillon ovale repose sur deux captifs enchaînés de fleurs, il est surmonté de Renommées dorées soutenant la couronne royale. Par leur présence, elles soulignent la célébrité du Roi dans toute l’Europe.

Nous accédons enfin à la fameuse Galerie des Glaces ! En 1678, le Roi commande à l’architecte Jules Hardouin-Mansart la construction d’une Grande Galerie, ainsi nommée au XVIIe siècle, pour remplacer la terrasse du château et offrir un passage couvert entre les appartements du Roi et de la Reine.

Située sur toute la façade occidentale du château, elle occupe l’espace de la terrasse et de deux salons, côté Roi et côté Reine. De dimensions impressionnantes (73 m de long, 10 m de largeur et 12 m de hauteur !) et très lumineuse, elle est ouverte sur le jardin par dix-sept hautes fenêtres qui la baignent de lumière. Elles se reflètent dans dix-sept arcades garnies de miroirs biseautés. Les vingt-quatre lustres accrochés à l’époque uniquement les soirs de fête ont été reconstitués.

Lieu accessible à tous, à condition d’être correctement vêtu et muni d’une épée, la Galerie remplit plusieurs fonctions :

– Salle des pas perdus : le souverain traversant la Galerie plusieurs fois par jour, les courtisans parisiens, provinciaux et étranger l’attendent dans l’espoir de l’approcher et de pouvoir solliciter une faveur.

– Haut lieu des fêtes (mariages de la famille royale comme celui de Marie-Antoinette et du Dauphin, futur Louis XVI en mai 1770) et réception des ambassadeurs.

–  Lieu de pouvoir et de magnificence royale : lors des réceptions, le vaste trône d’argent du salon d’Apollon est dressé sur une estrade couverte d’un tapis persan.

La richesse et la qualité artistique du décor de la Galerie en font la vitrine de l’art et du savoir-faire français : marbriers, bronziers, stucateurs, miroitiers, fondeurs, ciseleurs œuvrent à partir des dessins de Hardouin-Mansart et Le Brun.

De nos jours, les chefs d’Etat étrangers en visite officielle sont reçus dans la Galerie des Glaces.

La voûte est le chef-d’œuvre de Charles Le Brun, qui de 1680 à 1684, travaille à ce décor de trente œuvres retraçant les premières années du règne de Louis XIV. Ces décors sont réalisés sur place, directement sur la voûte, pour les médaillons et les camaïeux, et en atelier pour les grandes compositions sur toile marouflée (toile apposée sur le plafond).

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Les grands tableaux évoquent les épisodes les plus glorieux de la guerre de Hollande (1672-1678), tandis que les médaillons peints ou feints de bronze sur fond d’or rappellent les victoires de la guerre de Dévolution (1667-1668) ainsi que les principales réformes administratives et économiques. Les peintures de la voûte évoquent donc l’œuvre civile et militaire du Roi réalisée en moins de vingt ans.

L’Antichambre de l’Œil-de-Boeuf sert de « salle d’attente » pour les cérémonies du Lever et du Coucher du Roi ; un garde suisse en surveille l’entrée. C’est dans cette salle que Louis XIV est opéré de la fistule en 1686.

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La frise des enfants rieurs : courant au plafond, sculptée sur un fond mosaïqué par Poulletier, Hardy, Hurtrelle, Poirier, Van Clève et Flamen, une ronde gracieuse d’enfants rieurs fait tout le charme de cette pièce. Elle est là pour nous rappeler la prescription de Louis XIV à Hardouin-Mansart : « il faut de l’enfance répandue partout« .

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De l’Antichambre, on passe dans la Chambre du Roi : en 1701, Louis XIV transféra sa chambre dans le salon situé sur l’axe est-ouest du Château, face au soleil levant.

On obtura les trois portes-fenêtres du fond donnant sur la galerie des Glaces pour former l’alcôve ; la balustrade de bois doré séparant l’alcôve du reste de la chambre fut sculptée et Nicolas Coustou réalisa l’allégorie en stuc de La France veillant sur le sommeil du Roi surplombant le lit.

C’est dans cette chambre, devenue le sanctuaire visible de la monarchie, que Louis XIV dînait au « petit couvert » et qu’avaient lieu chaque jour les cérémonies du « lever » et du « coucher » du Roi. C’est également dans cette chambre que mourut Louis XIV, le 1er septembre 1715, après 72 ans de règne.

Après lui, Louis XV et Louis XVI continuent d’utiliser la chambre pour le Lever et le Coucher, mais dorment dans une chambre moins froide et plus confortable qui se situe près du Cabinet du Conseil dans l’appartement du Roi.

En 1778, Louis XVI reçoit dans cette chambre en audience solennelle Benjamin Franklin et les autres plénipotentiaires américains venus signer le « traité d’amitié et de commerce » entre la France et les Etats-Unis.

Le 6 octobre 1789, du balcon qui donne sur la cour de marbre, Louis XVI, la Reine et le Dauphin apparaissent devant la foule avant d’être contraints de quitter Versailles pour le palais des Tuileries, à Paris.

Mes photos laissent à désirer, mais une foule assez compacte se pressait dans cette pièce…

Attenant à la chambre du Roi, ouvert sur la galerie des Glaces, se trouve le cabinet du Conseil. Ce n’est qu’en 1755, sous Louis XV, que cette pièce prit sa forme actuelle. Elle résulte de la réunion de deux salles : le cabinet du Roi où Louis XIV réunissait les conseils (des finances ou d’État) et le cabinet des Termes (lieu plus intime où Louis XIV se retrouvait en famille ou en cercle restreint le soir après souper).

C’est autour de ce cabinet que s’organise la vie de la cour :

  • Lieu de travail quotidien du roi : le Conseil des ministres s’y réunit le dimanche, le mercredi et parfois le lundi. Le Conseil des finances y a lieu le mardi et le samedi. Certains Conseils extraordinaires tels celui des dépêches s’y déroulent une ou deux fois par mois. Le Roi est assis dans un fauteuil, les ministres sur des pliants. C’est ici que furent prises les décisions importantes : en 1700, Louis XIV y accepte la couronne d’Espagne pour son petit-fils le duc d’Anjou, dont l’actuel descendant est le roi Juan Carlos. En 1775, Louis XV y prend la décision de participer à la guerre d’indépendance qui devait donner naissance aux Etats-Unis d’Amérique…
  • Lieu de « révérences » lors d’une naissance, d’un mariage ou d’un deuil de la famille royale.

Certaines parties du Château étaient en travaux, nous n’avons donc pas pu visiter les Appartements de la Reine.

Nous sommes toutefois parvenus dans l’Antichambre de la Reine ou Salon du Grand Couvert :

Les visiteurs qui avaient obtenu audience auprès de la Reine devaient patienter là avant d’entrer dans le salon des Nobles ou dans la chambre de la Reine. De Louis XIV à Louis XVI, l’antichambre du Grand Couvert est le lieu où le couple royal prend son repas avec sa famille, devant une assistance nombreuse : la table rectangulaire, simple planche sur tréteaux, est dressée devant la cheminée. Elle est couverte d’une nappe damassée blanche, d’assiettes d’or et de plats d’argent. Les souverains, assis dans des fauteuils, sont encadrés par des princes et princesses de la famille royale, assis sur des pliants, aux côtés de la table. L’espace faisant face aux souverains reste vide car réservé pour le service. En face, adossés au mur, des musiciens prennent place sur une tribune.

Tout le monde peut assister au repas, les courtisans mais également les simples curieux de passage. Mais seules les dames titrées ont droit au tabouret, placées en demi-cercle devant la table royale.

En passant par l’escalier des Princes, nous avons accédé à la Galerie des Batailles. Cet escalier, qui a su préserver l’essentiel de sa décoration du XVIIe siècle, relie le rez-de-chaussée et le premier étage de l’aile du Midi, ou aile des Princes, dans laquelle logeaient certains membres de la famille royale, des enfants de France et princes du sang.
Louis-Philippe fera remplacer la voûte d’origine par un plafond à caissons

Pour l’anecdote, voici juste une trace de l’usure des escaliers après 400 ans de foulement de pieds…

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Enfin, nous avons achevé notre visite du Château par la Galerie des Batailles :  il s’agit du premier ensemble voulu par le roi Louis-Philippe pour son musée d’histoire de France, un lieu qui devait manifester son souhait de réconciliation nationale, après quarante années de changements de régimes et de luttes fratricides.

Elle est aménagée dans l’aile sud du palais et occupe tout l’espace du côté des jardins, sur deux étages, à l’emplacement des appartements des Enfants de France.
Elle a été conçue par l’architecte du palais, Frédéric Nepveu, entre 1834 et 1837, probablement avec les conseils de son maître, Pierre-Léonard Fontaine, alors architecte du gouvernement.

Conçue pour répondre à la galerie des Glaces, elle est longue de près de 110 mètres, soit près de quarante mètres de plus que celle-ci (73 mètres), et large de 13 mètres.

Trente-trois tableaux monumentaux racontent l’épopée militaire de la France. Depuis Tolbiac, en 496, jusqu’à Wagram, en 1809, ce sont les grandes batailles qui ont permis au pays de délimiter ses frontières au cours du temps, et de repousser ses ennemis les plus acharnés.

Tous les régimes sont représentés, Mérovingiens, Carolingiens, Capétiens, Valois, Bourbons, auxquels s’ajoutent la Révolution et Napoléon. Outre les souverains, plusieurs grands capitaines sont présents, Du Guesclin, Condé, Turenne, Villars, Maurice de Saxe, etc.

La bataille de Tolbiac qui traduit le lien entre l’église et la monarchie française, victoire obtenue par la conversion de Clovis au christianisme, ouvre la galerie. En face, au fond, est célébré le plus grand souverain de la France moderne, Louis XIV.

Au centre de la galerie, face aux fenêtres, Jeanne d’Arc fait son entrée à Orléans. Sa présence, à la meilleure place, rappelle le soutien que le souverain peut espérer de son peuple dans les moments les plus sombres de l’histoire du pays.

Le message de Louis-Philippe est simple : la France s’est faite dans des combats contre des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur ; elle est désormais glorieuse, apaisée et prête à entrer dans une ère nouvelle fondée sur la paix et la prospérité.

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C’est ainsi que s’est achevée notre visite du Château de Versailles.
Nous avons continué notre promenade dans les somptueux et gigantesques jardins, cela fera l’objet d’un prochain article du blog…

 

 

La Préhistoire #1

Depuis toujours, j’aime l’Histoire… J’ai aimé l’Histoire en tant que matière enseignée à l’école, j’aime lire des romans historiques, j’aime regarder des films qui se situent à une autre époque historique…

Et malgré tout, je me rends compte que j’ai d’énormes lacunes en matière d’Histoire de France et du Monde. J’ai retenu bien peu de choses de mes années d’école, quelques dates, de grandes figures historiques, mais que je suis incapable de situer chronologiquement et de rattacher à tel ou tel évènement…

Je trouve cela tellement dommage, cette culture historique qui va se perdre et qui nous permet pourtant de comprendre le monde tel qu’il est aujourd’hui…

J’ai donc envie d’autre chose pour mes enfants que ces rébarbatives leçons d’Histoire apprises par cœur pour avoir une bonne note au prochain contrôle et qu’on aura vite fait d’oublier parce que trop abstraites, parce qu’on ne permet pas aux enfants de faire le lien entre ces leçons et ce qu’ils voient, entendent ou vivent.

Cet été, j’ai donc souhaité entamer une séquence sur la Préhistoire, parce que je pense suivre une évolution chronologique.

J’ai eu la chance de pouvoir m’appuyer sur le fabuleux travail réalisé et généreusement partagé par Anaïs, dans son blog https://montessorimaispasque.com/.

J’ai acquis un certain nombre d’ouvrages pour avoir une base de travail.

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Nous avons débuté notre séquence dans le courant du mois d’Août, profitant des vacances qui nous offrent des occasions plus fréquentes de nous retrouver avec les enfants. La difficulté pour moi réside dans le fait de rendre accessibles ces concepts aux deux petits, actuellement âgés de 3 et 4 ans, et d’intéresser les deux grandes de 10 ans 1/2 et 13 ans 1/2.

L’étude de la Préhistoire est réalisée à l’école en classe de Ce2, et reste relativement succinte.

J’ai commencé par lire un premier livre, que je recommande vivement, aux 4 enfants réunis : « L’histoire de la vie, du big bang jusqu’à toi », dans la collection Mes encyclos P’tits Docs.

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Ce livre est une petite merveille je trouve, il est parvenu à captiver toute la famille, permettant à chaque âge représenté d’y trouver son compte. L’approche est très pédagogique, puisque l’on part de notre vie et de ce que l’on connaît aujourd’hui, pour faire un bond dans le passé, lorsqu’il n’y avait encore que le Néant. On découvre alors une page toute noire, qui a le don de soulever les interrogations et de captiver l’auditoire…

Les explications données ensuite sont claires et précises, mais pas trop complexes pour intéresser les plus petits. P’tit Pirate a été captivé par les volcans, les éruptions et les chutes de météorites et attendait avec impatience l’arrivée des dinosaures !

Les noms scientifiques sont cités mais de petits détails permettent à l’enfant de prendre conscience du gigantisme de ces animaux, en les comparant à un immeuble de 15 étages, à une voiture etc…

Ce livre comporte beaucoup de pages, et pour notre première lecture, nous nous sommes arrêtés dans un premier temps à l’apparition de Homo Habilis.

On a illustré les images avec les figurines de l’évolution de l’homme achetées chez Tangram Montessori http://www.tangrammontessori.fr/fr/cycles-de-vie/369-figurines-evolution-de-l-homme.html

P’tit Pirate m’a alors expliqué les différentes manières de faire du feu : « on peut taper deux pierres l’une contre l’autre, ou on peut frotter deux bouts de bois »

Le lendemain, nous avons visionné, tous ensemble, les deux épisodes de ce documentaire, conseillé par Anaïs dans son article regroupant beaucoup de ressources audiovisuelles sur le domaine de la préhistoire https://montessorimaispasque.com/2016/03/31/ressources-audiovisuelles-de-la-prehistoire-a-linvention-de-lecriture/

Voyage aux origines de la Terre de Yvar Abbas ~ 1ère partie

Voyage aux origines de la Terre de Yvar Abbas ~ 2èmepartie

J’ai été surprise par la capacité d’attention de P’tit Pirate, qui a vraiment accroché à ce documentaire. En revanche, Pimprenelle s’est assez rapidement détournée de la télévision…

Nous sommes ensuite passés à une phase de manipulation, grâce aux figurines de la vie au cambrien, trouvées ici http://www.tangrammontessori.fr/fr/tubes/357-vie-au-cambrien.html et aux cartes de nomenclatures correspondantes, téléchargées ici http://montessorietcie.eklablog.com/la-vie-au-cambrien-2versions-nomenclatures-simples-images-classifiees-a125653788.

Cela a été fort apprécié des enfants tous âges confondus, les deux petits répétant à loisir les savoureux noms compliqués des animaux primitifs…

Du côté des grandes, moi comprise, nous avons désormais bien mémorisé les « trilobites » et autres « anomalocaris ».

On a rapidement dérivé sur une bataille entre les différents animaux, mais quoi de plus important que la manipulation pour s’approprier les concepts…

Avec les grandes, j’ai complété avec ces cartes créées par Anaïs que vous pourrez télécharger ici
https://montessorimaispasque.files.wordpress.com/2015/08/la-vie-animale-au-cambrien.pdf

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Nous avons aussi pris connaissance des différentes périodes qui ont constitué la préhistoire et ce fut encore une découverte pour moi, qui en était restée aux ères primaire, secondaire, tertiaire, quaternaire…

Vous trouverez là encore tout le matériel en téléchargement ici
http://montessorianonymes.blogspot.fr/2015/02/nomenclature-cadran-des-eres.html
et ici
https://montessorimaispasque.com/2015/11/04/la-chaine-des-eres/

Enfin, avec les petits, nous avons visionné les premiers épisodes de « Il était une fois l’Homme »

Episode 1 – Et la Terre fût…

Episode 2 – L’homme du Néanderthal

Episode 3 – le Cro-Magnon

Nos bébés coquillages # DIY

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Pour notre table de l’Eté, je suis tombée sur un tutoriel provenant du site marotte-cie.net et permettant de créer des bébés coquillage en feutrine.

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J’ai eu envie d’en tester la confection ; il faut savoir que je n’ai jamais fait grand chose de mes mains et encore moins de couture. Mais l’envie d’essayer est bien là, et qui ne tente rien n’a rien…

Et bien je suis assez satisfaite du résultat. J’ai refait le patron des trois parties du corps en l’agrandissant.

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Comme je n’avais pas de perle en bois de taille adaptée, j’ai utilisé des pions en bois dont j’avais fait l’acquisition l’année dernière et j’ai cousu le vêtement du bébé directement sur le petit corps de bois.

Et voilà nos bébés coquillages prêts à prendre place sur notre table de l’Eté !